"Les rencontres sont comme le vent. Certaines vous effleurent la peau, d'autres vous renversent".
N.B. Les photos sont sur Facebook... Désole, nous les avons supprimées trop tôt du téléphone.
La fin des vendanges s'est soldée par des rencontres qui déjà laissent des traces. Au cours de la dernière fin de semaine, nous sommes allés en Lorraine afin de voir du pays en plus de vivre le quotidien d'une famille qui habite Revémont, petit village de 100 habitants aux abords de la ville de Longuyon (5 000 habitants) et du Luxembourg.
Dès notre arrivée, nous sentions que nous étions dans notre élément, et tout l'honneur revient à nos hôtes. Vendredi soir, 17h30, c'était le moment parfait pour vivre l'expérience "Apéro": dehors en famille (avec Nénette la chienne qui nous faisait penser à Pikée) sur la table de picknic, couché de soleil et petites bières à l'appui, il n'en fallu pas plus pour que des voisins (Alex et son fils Mathis) nous rejoignent.
D'ailleurs, l'Apéro est définitivement un élément que nous désirons ramener au Québec. Le concept est fort simple : on se regroupe avant l'heure du souper et/ou diner et on prend un verre (ou deux) afin de discuter. Ce qui est de différent avec ce que nous faisons au Québec? La tradition ici est encrée (donc on a hâte à ce moment dans la journée, ça crée par le fait même une petite pause) mais surtout le repas n'est pas d'office, et donc il n'est pas nécessaire de toujours penser offrir le repas si on reçoit chez soi. Et d'ailleurs, toute la famille y participe (jeunes et moins jeunes). Sans entrer dans la nostalgie de nos 4 dernières années à Montréal, je dois dire que nos amis sont très généreux, et j'aimerais faire de ces Apéros un "must" auprès de ceux qui nous entourent... même les Sherbrookois seraient invités. D'ailleurs, la petite filleul à Xavier (l'homme de la maison), avec ses 20 mois, me faisait penser à une version miniature de mes 2 filleuls et j'envie cette coutume d'Apéro.
Par la suite, souper traditionnel de raclette française, vin et fromage, puis c'est l'heure de se reposer avant la journée de cuisine du lendemain!
Samedi matin, l'heure est aux chaudrons
En soirée, Geneviève reçoit des amis afin de fêter les 40emes de sa meilleure amie. Pour l'occasion, toute la famille s'attarde à la popote. Dès le matin, je quitte pour l'épicerie en compagnie de Valentin, l'un des 2 garçons de Geneviève avec qui nous avons fait les vendanges, et nous avons le malheur de rencontrer les moins bons côtés des gens à 10h du matin (des saoulons qui chialent à l'épicerie concernant une file d'attente pour acheter... de la bière). Ah oui, les files d'attentes françaises. Laissez moi vous en parler quelque peu :
Au Québec, nous avons pour habitude d'aller à l'épicerie avec un sourire aux lèvres et notre petite liste dans notre poche lors de grosses commandes, ou encore pour s'éviter le fameux appel à la maison pour demander : "ouin, c'est quoi déjà que tu as besoin?... fait vécu en ce matin de samedi). Bien relaxe lors de notre arrivée, on se stationne, prend un panier et on se dirige vers les allées que nous faisons 2 fois le tour. Mais arrivée à la caisse, pour un québécois, c'est complètement le contraire qui se produit. On compte notre nombre de marchandise et on espère pouvoir être accepté à la caisse moins de 12 articles (d'ailleurs, qui s'est vu refusé son 15e article à cette caisse?), sinon on regarde lequel des caissiers semble le plus rapide, on compare les files en nombre de clients mais aussi en quantité d'articles et finalement, on se compare avec notre 2e option (avons-nous fait le bon choix?). En France, RIEN de tout ça ne se produit. Les gens, après avoir fait leur course, ils attendent sans broncher en file d'attente mais le pire est que les caissiers sont probablement les plus lents du monde, et ça, ça ne dérange personne. Ils se font remplacé dans des rushs, le nouveau compte sa caisse devant toi (pas avant bien sûre) et il s'assure de prendre tout le change qu'il a besoin pour son chiffre. Il prend ensuite le temps de te demander "comment allez-vous", "passez une bonne journée?", "la famille?" etc. Hey, je ne veux pas avoir une discussion avec toi, nous ne sommes même pas ami sur facebook. Passe mes articles le plus rapidement possible et enfin le mec derrière moi va arrêter de me souffler son haleine de cigarette dans mon nez... Bref, quelle aventure que de faire une file de 15 minutes à une caisse.
Revenons à notre samedi matin. Après les achats, on retourne à la maison et déjà Jess participe à l'élaboration du banquet qui sera magnifique à la fin. Ah oui, ding dong 12h30... C'est l'heure de l'apéro que je vous parlais. Direction Alex et Valérie pour bière-picon (picon = amer à l'orange), margarita et Ricard.
Après le drink, retour pour la fin de la préparation et ensuite, on se dirige à la ville suivante pour voir jouer les deux enfants de Geneviève, Valentin et Donovan, au handball. Pour Jess, c'était la première fois, mais pour moi, les expériences avec Charles, Maxime, Alex Pion, Geoff, Dave, Tapis, Théo, Laurence, Joelle, etc. m'ont bien servi à expliquer les stratégies à Jess et bien évidement, à porter un jugement sur le match. En avance 13-12 à la demie, l'équipe de Donovan et Valentin s'est écroulé en 2eme en étant trop prévisible dans leurs attaques, en écopant de fautes qui ont donné 5 tirs de pénalités mais surtout en neutralisant pas les meilleurs joueurs adverses au détriment de mauvaises couvertures sur les plus faibles (dont le coach adverse qui remplaçait quelques points malgré ses 70 ans et sa jambes fatigué. Personnellement, toutes les fois qu'il touchait au ballon sur l'aile, je l'aurais laissé tiré... mais bon, je ne suis plus entraineur! Résultat : défaite 22-19.
De retour à Revémont, l'ambiance n'était pas des plus à la fête suite à cette défaite et en l'attente de certains éléments clés de la fête (la fêtée!), mais la soirée s'est dynamisée au fur et à mesure et outre le fait que je n'étais pas dans mon assiette côté vino, le repas était grandiose. Honnêtement, quel beau travail d'équipe de la famille. C'était du luxe en bourg!
Parlant du Luxembourg
Le dimanche, nous avons pris les petites routes de la Lorraine pour se rendre au Luxembourg. Xavier, ayant déjà travailler au sein d'une compagnie oeuvrant dans ce pays, s'y connaissait beaucoup et il nous a même présenté quelques toits qu'il avait construit dans le centre-ville de Luxembourg-ville. Le Luxembourg, en trois mots, c'est propre, riche et tranquille. De plus, nous étions en plein dans le festival du bois, avec des démonstrations de coupes de bois à la scie, des élagueurs (comme le métier d'Alex Circé) qui vulgarisaient leur métier et des beaux chevaux qui tiraient les bios de bois. Bref, on se croyait en plein Québec!
Ce que nous avons préféré de la ville fut la grande vallée qui sépare le centre et d'où l''on peut voir des châteaux et autres vestiges d'un passé historique. Un beau coin de pays où passé un petit dimanche matin!
Pour terminer, nous avons roulé jusqu'à Remich, ville à la frontière de l'Allemagne, afin d'aller comparer le travail des tacherons qui cueillent les raisins qui fabriqueront le crémant (vin pétillant s'apparentant à du champagne mais qui ne peut avoir cette appellation par sa situation géographique) versus notre travail d'il y a deux semaines... Et nous devons admettre que les tacherons de la région de Remich ont l'avantage que le plus bas des raisins se trouvent à 40cm du sol par rapport à nous où les raisins pouvaient se trouver au sol. Bref, probable que les genoux de Jessica lui ferait moins mal si on avait cueilli là.
Dimanche soir, retour à la maison, 17h30 sonne... Et oui, le temps de l'apéro avec le retour d'Alex et Mathis. J'en profite pour ouvrir une Orval (bière de belgique), jouer à des petits jeux (dooble, battle line et love letter) et souper familial. On conclue le tout avec une très belle discussion avec Pauline et Geneviève concernant leur train de vie, les aventures du passé et finalement une éternel reconnaissance qui pourrait un jour se solder par une pêche sur glace au Québec, qui sait...
Merci à toute la famille et amis de Revémont pour votre hospitalité!
P.S. Première expérience avec Blabla car (ou amigo express)
Afin de se rendre en Lorraine, nous avons pris Blabla car. J'en avais entendu parlé par Guylaine et Raynald l'an dernier et j'avais essayé avec Jessica en 2014 en Italie, mais sans téléphone, le tout est très compliqué. Cette année, François nous avait prêté un téléphone et donc nous avons testé ce moyen de transport. Pour se rendre en Lorraine, le coût était de 20 euros par personne, soit beaucoup moins cher que le train (103 euros pour les 2). Le service est impeccable, et c'était plaisant de pour la première fois vivre l'allure du traffic à 150 km... comme quoi Montréal-Sherbrooke ne serait plus si long si nos autorités nous permettaient à nous aussi ces vitesses. Il faut par contre avouer que le prix de l'essence n'est pas moins cher qu'au Québec, et donc plus tu vas vite, plus tu payes.
Ciao