jeudi 23 novembre 2017

3 raisons d'aller à Séoul

Lonely planet

Une fois, on était aux Philippines, en chemin vers le Québec pis on s'est dit: " Heye, est-ce qu'on fait un p'tit détour par Séoul "?

Accordé: c'est pas vraiment ça qui s'est passé, mais c'est tout comme: un vol de la capitale Coréenne nous permettait d'épargner quelques centaines de dollars et c'était suffisant pour nous convaincre: c'est bien assez pour nous offrir tout ce qu'on désire dans le décor surprenant de la fameuse KPOP, si populaire en Asie!

Finalement, qui l'eut cru: on serait restés bieeeeen plus longtemps en Corée du Sud! 
Voici 3 raisons qui en font une destination incomparable.

1. Pour exciter vos yeux et vos papilles


De la cuisine coréenne, on connaissait le chou fermenté qu'on appelle kimchi. Fin.
Ce serait plutôt réducteur que de rabaisser leur culture culinaire à ce fameux chou vieilli, parce que leurs tables se transforment en célébrations et sont recouvertes de banquets miniatures à l'heure du repas, alors qu'on est submergés de mignonnes assiettes débordantes d'aliments méconnaissables. 

Pour nous, végétariens, ce n'était pas toujours le moment le plus rassurant de notre journée, spécialement quand on nous promettait qu'une assiette de petits poissons dans l'huile était "without meat or fish; only vegetables ", mais on aura compris plus tard que l'anglais n'était pas trop répandu par là (Oui, assez surprenant pour l'un des principaux centres économiques au monde! (Wikipedia)). C'est donc avec une traduction écrite de mes restrictions alimentaires que je mettais les pieds dans tous les restaurants, ou j'étais souvent fixée avec une mine déconfite qui me faisait signe que NON, ÇA N'EXISTE PAS DES REPAS QUI NE SONT PAS CUITS DANS LE JUS DE POISSON,...

... sauf la fois ou la dame m'a dit OK avec un grand sourire. Quand je l'ai vue sortir des dizaines de légumes de son frigo, je me suis dit: " Enfin, elle a compris, ce sera dééééélicieux ". C'est 10 minutes plus tard, quand elle m'a amené une assiette de crudités et un plat de mayonnaise que j'ai compris que j'aurai faim, dans ce pays.

Mais heye, on a aussi eu de belles expériences! On s'est régalés de condiments asiatiques marinés/ fermentés/ épicés/ acides/ sucrés; de pousses et germinations; de légumes et de nouilles, mais surtout, de tellement de nouvelles saveurs et odeurs des Bibimbap, des Gimbab et des Japchae - Ce n'est pas peu dire quand on a déjà passé un an en Asie!



 2. Pour expérimenter un mélange déroutant de religion, de technologie et de nature


Je ne peux pas trouver d'autres termes pour décrire mes émotions devant de si étranges combinaisons. Une ville de 25 millions d'habitants; à ce point développée et reconnue pour son centre technologique, mais qui rassemble un amalgame de temples et de monuments pouvant dater du 14e siècle. Bien que la ville a été gravement détruite à travers l'occupation japonaise et la guerre de Corée dans les années 1900, on tombe facilement sous le charme de ce mariage entre l'actuel et le spirituel, entourés de montagnes majestueuses qui imposent une tranquillité surnaturelle à la ville.




 Mikaël et moi avons profité des Seoul Bike pour nous rendre dans le quartier branché Gangnam, mais aussi dans le village culturel Hanok, le mont Namsan et vers les palais et les temples plus éloignés en longeant le fleuve Han.







Même fois le soleil couché, on n'est pas en reste! Ça vaut la peine de sortir voir les ruelles et les promenades s'animer; les temples s'illuminer et les jeunes sortir pour un chickn'n'beer ou un karaoké!



3. Le sauna Coréen. Attelez-vous.


Blogger

Croyez-moi: les Coréens n'ont rien à envier aux saunas finlandais! La santé et la relaxation semblent ancrés profondément dans leur culture et le sérieux de leurs jimjilbang en sont la preuve! Après une journée aux bains Siloam, considéré comme un des meilleurs saunas de Séoul: on ne voulait plus partir! L'expérience se déroule sur 5 étages qui comprennent une salle de muscu, un cinéma, un salon de coiffure, des tables de ping pong, des arcades, des dortoirs et un restaurant, mais aussi une dizaine de saunas aux propriétés variées. Après s'être vêtus d'un t-shirt et de shorts de coton gigantesques obligatoires, on peut entamer la journée par une sieste dans une cheminée de charbon avant de se coucher dans des perles de jade ou des cristaux de sel marin, rester ensuite 10 minutes dans une salle "d'oxygène" et terminer sa ronde dans un congélateur géant. De majestueuses salles recouvertes de matelas sont à disposition de ceux qui veulent faire un somme avant de reprendre leur "thérapie relaxante".

L'aventure se poursuit dans les bains unisexes au sous-sol. J'ai voulu aller jeter un coup d’œil pour savoir dans quoi j'allais me lancer, mais je me suis rapidement fait interceptée par une employés outrée qui m'a mimé qu'il était interdit de garder ses vêtements pour accéder au sous-sol. Elle m'a donnée une débarbouillette pour protéger ma pudeur si j'y tenais vraiment (en me mimant également comment m'y prendre, bien sur), parce que la légendaire pudeur asiatique, elle, n'existait plus dans ce lieux fort mystérieux... on découvre une scène surprenante qui s'apparente un peu à un immense Hammam turc: des tas de femmes nues qui se font frotter/frapper/masser tandis que d'autres s'affairent à s'asperger avec un bol à leur puits individuel et que les plus classiques alternent bains chauds aux différents arômes et bains nordiques.

C'était la clôture parfaite d'une expérience extraordinaire.
Bravo, Séoul.




mercredi 22 novembre 2017

Pilippinas



Voyager autour du monde pour une durée indéterminée comporte son lot de décisions monétaires. L'une que nous avons prise fut de prendre notre billet d'avion pour quitter le Vietnam à 22h au lieu de prendre le même vol que mon père le lendemain à 9h... Disons que la différence de 150$ par billet a pesé dans la balance. Par contre, ce fut la pire décision du voyage jusqu'à ce jour, mais il aurait été impossible de contrôler la suite des événements. Afin d'en savoir plus, si vous le souhaitez, je vous recommande en fin de texte de lire la plainte que j'ai faite à notre transporteur aérien, "Cebu Pacific" en annexe.

Mais les Philippines, est-ce vraiment fait pour nous? Est-ce que ce vol était une erreur de parcours ou si le tout était un avertissement? Rappelons-nous que les Philippines est un pays particulier composé de plus de 7000 iles avec de grandes distances entre toutes les destinations touristiques, des distances qui parfois nécessitent des choix de transport : l'avion, la minivan, le bateau, le bus, etc. Un vrai plaisir pour Jess qui a le mal des transports. 

La famille Estrada
Notre premier arrêt a été d'aller voir la famille élargie de Ninia, la famille Estrada à Bauan. Pour s'y rendre, Mer, notre chauffeur privé (beau-frère de Julien), a conduit plus de 5 heures depuis Manille. À notre arrivée, nous avons eu droit au festin philippin. Le lonely planet disait vrai lorsqu'il parlait de l'esprit familial de ce pays insulaire : les philippins savent recevoir et ils peuvent même s'endetter un an pour un seul souper. 



Après une visite à la maison que Ninia a construit au beau milieu des chèvres, chatons, cochons, chiens, etc., nous sommes retournés vers un amour de jeunesse, le "coconut grove", hôtel mythique que Julien et Mikael se rappelaient et ce même après 18 ans. 

Ensuite, ce fut le début des voyages car en une semaine, nous sommes demeurés seulement une fois dans la même ville pour 2 nuits, et nous avons même changé d'hôtel!

Vigan




Plus au Nord de Luzon, à 3 heures de route de San Fernando, se trouve la ville de Vigan, un joyaux des Philippines qui témoigne du passage des colons espagnols. Contrairement aux autres villes des Philippines, Vigan ne fut pas détruit par les japonais lors de leur retraite du pays à la fin de la seconde guerre mondial puisqu'en 1943, un général de l'armée japonaise s'établie à Vigan avec sa femme (une philippienne). Afin de protéger sa famille, le général passa un pacte avec le curé de la ville : la ville sera épargnée des flammes en échange de la protection de ma famille.




Activités
1- Les jeux de jet d'eau avec les fontaines qui giclent à tous les soirs;



2- Voir et faire de la poterie;
3- Musée du premier ministre philippin entre les années 195XXXX
4- Marcher dans les rues européennes



Baguio
Aux Philippines, il fait chaud, et une bonne façon d'y échapper est d'aller en hauteur. La ville de Baguio est une excellente destination afin de prendre de l'air frais. Avec ses nombreux cafés, ses multiples restaurants et son marché aux puces légendaires, un arrêt avant d'aller explorer les rizières du Nord est un must.



Les bons coups de Baguio
1- Le marché aux puces avec des deals à tomber par terre
2- Le café des ruines
3- Les cafés avec chansonniers

Moins bon coup
Une ride de cheval afin de se remémorer le passé (même tour qu'il y a 18 ans). Seul hic : tomber sur un étalon en période de rut qui veut à la fois se battre avec les autres chevaux pour prouver sa suprématie, et à la fois s'approcher des femelles afin de prouver ses talents de mari. Évidemment, c'est moi qui fut dessus pendant que Jessica et Julien maîtrisaient parfaitement leur monture respective à plus de 20 mètres de moi. La photo témoigne ce moment... mon "coach" qui surveillait le tout.



Sagada




Mais après les destinations touristiques que Julien nous proposait (Vigan, Bauan, Baguio), Il était temps de s'aventurer hors de la zone de confort et c'est à Sagada que notre amour pour les Philippines a pris forme.

Outre notre péripétie de voyage ou encore de trouver notre hôtel dans un "no where" qui stress encore Julien à ce jour, la beauté de Sagada est partout dans cette ville isolée aux richesses naturelles. 

Activités
1- Les deux grandes caves de la région et le lien qui les unies. À refaire, nous aurions opté pour "the connexion cave";



2- La randonnée de trois heures avec les sarcophages sur les falaises rocheuses et les nombreuses rivières et cavernes à traverser;



3- De l'escalade de roche de plus de 30 mètres à seulement 8 dollars par personnes pour 3 heures
4- Du canyoning et du rafting que malheureusement nous n'avons pas eu la chance d'essayer par manque de temps, mais le tout semblait bien organisé;
5- Des restaurants typiques ou encore des spécialités "locales" tout comme les crêpes aux bananes de la "yogourt house"


Puerto Princessa, île de Palawan




Après le départ de Julien, c'est à notre tour de prendre l'avion pour aller découvrir l'île la plus touristique du pays, Palawan. La porte d'entrée pour les backpackers est Puerto Princessa, une ville pitoyable à première vue mais qui comporte quelques richesses bien cachées. 

1- Restaurant végétarien Ima's avec ces plats de tout genre (mexicain miam) et son menu qui vous encourage à venir et revenir;
2- Un salon de massage à 5$ tout juste à côté qui fut notre meilleure massage depuis nos débuts;
3- La seule microbrasserie de toute l'île qui nous rappelle nos bières d'ici;
4- La ferme de crocodiles... Ou plutôt le moyen de transport, le Jeepney, qui nous permet d'atteindre la ferme sans difficulté puisque la ferme... Ouin. Une centaine de bébés crocodiles dans des bassins, 5 immenses crocos de plus de 4 mètres de long et finalement, l'unique chance de se faire prendre en photo avec un vrai crocs (surement dopé afin qu'il demeure immobile) et une dégustation de crocodiles... Et ils nous jurent que les bébés crocs sont présents seulement pour leur bien et leur sécurité... À voir.



El Nido, Palawan




Ce petit paradis côtier formé de 45 îles est un endroit très prisé par les touristes. À 5 heures au Nord de Puerto Princessa, cette ville vous offre plusieurs activités aquatiques ainsi que des randonnées et toujours un merveilleux paysage karstique.

1- Petit voyage de snorkeling + festin philippin


2- Randonnée à la chasse des cascades


Asian and Oceanian Ultimate and Guts Championship (AOUGC)
Pour terminer notre périple philippin, quoi de mieux que de participer au championnat asiatique et océanique avec les équipes Australiennes. Au final, notre performance ne passera pas à l'histoire, mais ce fut un plaisir fou que de retrouver tous les visages que nous avions connu par le passé : Martin et toute son équipe de la Malaisie, Jared du Cambodge, Keith de Singapour et plusieurs autres.


Prochain arrêt : Seoul

ANNEXE

Complain Cebu Pacific Air

Hi,

I would like to take time to inform you why yesterday, August 2nd, I took my first and last Cebu Pacific Air flight, from Ho Chi Minh City to Manila, flight 5J754.

Before departing
When we arrived at Ho Chi Minh airport, we had to wait before getting our boarding pass, pretty standard. I also knew that it will take more time than usual because the person at the counter had to verify if we have a ticket to leave the Philippines (Visa procedure).

So, when it was our turn, we showed to the girl our passport and fly out of Manila but she answered to us without a smile, questioning the validity of our ticket and asking where was our two names on the ticket... Which there was on. Just to inform here, it was not possible for us to get a better proof of our ticket because the check-in open only 14 days prior to our flight, and we are planning to stay a month in Philippines.

After that, she starts weighting our cabin bags. Even if it's the first time I see this in ALL the plane that I took since the last 2 years travelling the world, I totally understand Cebu Pacific to do so, because it's the rule (no more than 7kg and etc.). Sadly for us, on of our bags was over, so we needed to pay an extra fee of 28US$. But, here is the problem : the girls at the check-in counter couldn't take our money, we had to go 100m away, make the line, pay for our fees and then comeback to received our boarding pass. Here, Cebu Pacific, if you want to make money out of the people (by weighting all the bags), please make sure your customer service afterwards for payment is good. In Bali, with another company, we paid the extra fees at the counter.

What can Cebu Pacific does better : 
1- Workers that are employed for customer service should work for customers
2- Payment should be done at the counter

Stress concerning the takeoff
Arriving at our gate at 20:00 (gate 26, departure at 22:00), we sat down and relax as we always do. Unfortunately for us, Cebu Pacific change the gate 26->25. We acknowledge this at 21:20, so there was a stress... But, when we finally arrived to gate 25, the logo of Cebu Pacific was not even on the computer. So, it's 21:30, the flight is supposed to leave and 30 minutes and we don't know where it is. Finally, at 21:50, the logo Cebu appears on the screen + they write, at 21:50, that there will be a delay of 40 minutes, so the flight will leave at 22:40. Even if change of gate and time of departure are common in an airport (where are not blaming Cebu for that), their incapacity of informing their customers as soon as possible for a change is to me a problem of customer service.

What can Cebu Pacific does better : 
1- As soon as they know a change, make sure your customer are aware of it. Use the tools in the airport (computer, screens, microphone, etc.)

Stress for landing
The flight to Manila was one of the worst we had (turbulence), but this is not related to Cebu. But, on our approach to Manila, as soon as we got out of the clouds, the airplane, that was trying to land, reaccelerated and climb up fast. Reason : we don't know yet. As a customer, this is stressful. Plus, my girlfriend was starting to puke in the little bags and I knew I couldn't get help from the flight attendant because their were also sitting down. Finally, the captain tells us that we will try a second attempt of landing and if it doesn't work because of visibility and heavy rain, we are going to Clark.

After the second attempt, we take the direction of Clark International airport.

Here is the sketchy part : when we landed in Clark, around 3:20 am (our plan was to land in Manila at 1:45), the first thing the flight attendant said to us is : we have landed to Clark International, and then they started the audio tape of bla bla bla, thanks for flying with us. No information at all concerning what are the next steps, or even : where is Clark international airport?

After we stopped and people started standing up and be relieved of this nightmare flight, the flight attendant finally take the microphone and tells us that we are just refuelling before heading back to Manila, as this is the procedure and it was normal. WHAT! After all the stress that the customers have faced, you decided to tell us this at this moment!

After a moment, I stand up and bring the puke bag (remember my girlfriend is sick) to the back and the flight attendant take my bag and... That's it! No "would you like a glass of water", no "are you okay", just a casual thanks. I know that we are going back for another rough landing, so I know that my girlfriend can again be sick.

After 30 minutes, we finally leave Clark and landed in Manila at 4:30, and the worst part of it : we waited 10 minutes on one of the landing parking for ... Unknown reason, probably no space for us in the terminal. No space for us??? Aren't we 3 hours later than what we are supposed to be? Have we landed in a different airport before coming back to Manila? Isn't it too much to ask to receive a decent service in the thing that Cebu Pacific can control? Honestly, that is the worst service I have never received.

Again, what could Cebu Pacific does better : 
1- Inform your customer, specially in an unusual situation to relieve the passenger stress,
2- In case of a special situation, offer water or any other kind of gesture to keep the contact close with your passengers,
3- Please inform the airport that we are attending that the customer should be a priority since we are exhausted and find a way to buy yourself a pardon for the things you cannot control (weather, etc.).

Honestly, Cebu, this is the worst flight of my life and there is no chance that I fly back with you. You made mistake before departure, during the flight and at the end.  

lundi 20 novembre 2017

Le delta du Mékong




Lors de notre premier passage au Vietnam, nous sommes tombés sous le charme de ce pays du "Nuoc Mia" (jus de canne à sucre) et des "caffe sua da" (café au lait glacé). Je m'étais d'ailleurs promis de retourner faire le delta du Mékong car le sud d'Ho-Chi-Minh-Ville (HCMV) est reconnu pour sa vie voguant au même rythme que ses canaux sinueux. 

C'est donc avec joie que nous avons accepté l'offre de mon père de le rejoindre pour une seconde année dans le pays voisin du Cambodge (pays visité lors de son premier passage) et pour y arriver, nous avons pris des vols avec quelques détours afin de sauver de l'argent. Le seul bémol d'agir ainsi : espérer que les vols ne soient pas annulés (been there done that Hong Kong!) et secundo, le regard des douaniers australiens et balinais qui ne comprennent pas pourquoi nous passons seulement 2 jours dans cette station balnéaire australienne... C'est ainsi qu'au lieu de faire Cairns-HCMV, nous sommes retournés 2 jours à Kuta, Bali, afin de profiter des massages et de manucures/pédicures. Disons que 32$ (pour 2) pour 3 heures de soins de beauté, on se sent en vacances et ça fait de très beaux ongles. 



Retour au Vietnam
Voici les bons et moins bons coups de notre deuxième passage au pays du drapeau rouge étoilé jaune (rouge = sang versé lors des batailles, jaune = leur couleur de peau et l'étoile symbolise l’unité des intervenants dans l’établissement du socialisme, à savoir les paysans, les ouvriers, les soldats, les intellectuels et les jeunes.). 

HCMV
La métropole vietnamienne a bien changé depuis un an. D'une part, la ville installe un nouveau réseau de transport souterrain afin de répondre à la population grandissante et d'autre part, les changements de petites entreprises dans le quartier touristique afflues. C'est donc avec tristesse que nous ne retrouvons plus notre adresse végétarienne par excellence.

Mais qu'à cela ne tienne, on redécouvre Saigon sous un autre angle avec l'arrivée de Julien, et les Banh Mi sont toujours au rendez-vous.




Bons coups
- Cu Chi Tunnel : découvrir les moyens que les viet congs (soldat du Nord) et leurs partisans utilisaient dans le temps de la guerre afin de se protéger et de surprendre les américains. Possible de découvrir par vous-même (voir wikitravel) ou encore à l'aide d'une agence. En théorie, sur les 2 sites, nous sommes allés au moins touristique... Mais bon, l'autre peut être aussi bien!




- Musée de la guerre : 15 000 dongs (17 000 dongs = 1$CAD), apprendre sur l'histoire de la guerre version vietnamienne communiste.

- Prendre l'autobus 152 en sortant de l'aéroport pour 20 000 dongs et s'éviter les "meters" taxis.

- Tour guidé de la ville : afin d'apprendre sur les nombreux monuments commémorant les multiples aventures de ce peuple; exemple le moine bouddhiste qui se brûla vif en 1963 afin d'afficher au grand jour les atrocités que les bouddhistes du Sud vivaient. 


- La religion Caodai : C'est dans la ville de Tay Ninh que se trouve le plus grand temple de cette religion.





Restaurant : 
A- Garlik : dans le quartier des backpackers, très bon restaurant, comme dirait Julien, "not ultra fancy but a little fancy".

B- CHAY :  sans accent ni rien, ce fameux mot vous permet de trouver tout plein de restaurants végétariens qui nous étaient invisibles lors de notre premier passage.

C- Banh mi : au coin Thám et Cô Bãc, du côté Nord-Ouest (parce que lui au Sud-Est n'est pas bon)!

Can Tho
La ville par excellence du delta du Mékong, Can Tho est le lieu de prédilection afin de voir et de vivre un marché flottant toujours vivant et qui ne survie pas simplement pour les touristes. Des bateaux de toute la région viennent s'ancrer dans cette partie du Mékong afin de transiger leurs récoltes aux marchands d'HCMV qui circuleront à leur tour vers le Nord. 



Saviez-vous que : les plaques d'enregistrement au Vietnam vous permettent d'apprendre sur l'origine du moyen de transport? Pour les motocyclettes, les premiers chiffres indiquent la province (pour Saigon, dans les 50) et pour les bateaux, ce sont les deux premières lettres : CT signifie région de Can Tho... Plus straight forward vous me direz. L'intérêt? Découvrir d'où vient votre motocyclette lors de votre achat.

Deux jours à Can Tho, c'est :
- Visite du Delta du Mékong avec marche sur les rives et visite d'une "usine" de feuille de riz : un must qui a un prix différent en fonction de l'origine de votre achat : A- TripAdvisor position 1 et 2 environ 600 000 par personne (p/p) avec guide, B- avec votre hôtel : 450 000 avec guide et C- avec les bonnes femmes qui vous attendent aux bateaux : 200 000 p/p + 200 000 pour guide pour le groupe. Nous avons opté pour l'option B mais j'avoue que l'option C est VRAIMENT un bon prix... Encore faut-il que le guide, souvent le fils ou mari de la vietnamienne puisse parler anglais, sinon vous vous retrouverez dans un simple tour de bateau.



- Hotel Thao Anh guesthouse : pour son prix et ses services

- Lau : Hot pot, cuisine typique de cette région. Ceux végétariens étaient excellents!




Vinh Long




Le grand classique est de s'installer sur l'ile de Anh Binh et de vivre au même rythme que les locaux dans un Home Stay. Nous avons traversé un "monkey bridge", circulé à vélo au milieu des champs de fruits et finalement cuisiné quelques plats typiques. 



Anh Binh Home Stay
Cuisine typique de la région avec aliments récoltés sur place, location de vélo gratuit.



Boat restaurant
Notre plus grande surprise du voyage fut d'aller manger sur le bateau de Vinh Long, qui semblait amarré et cloué au quai. Mais plus la soirée avançait, plus nous remarquions des détails qui nous poussaient à croire que le bateau allait bel et bien quitter le port, avec nous à l'intérieur, pour un voyage de... On espère pas très long. Au début, on se demandait pourquoi tout le monde était sur le pont alors qu'il y avait des places à l'intérieur. Ensuite, nous remarquons la présence de canaux pneumatiques de sauvetage, et finalement, un son de moteur débuta lorsque nous recevions notre entrée du repas. Malgré tout, nous n'étions toujours pas convaincu, et même que nous avons fait un deal les 3 ensembles : si le bateau part, on boit de la bière puisque nous sommes coincés! Et honnêtement, c'est le bateau de croisière le plus cheap que nous avons vue de notre vie. Quelle soirée!



Ce que le Vietnam nous a appris :
1- La cuisine vietnamienne est vraiment diverse, colorée et de bonne qualité;
2- Retourner dans un pays qu'on connait est risqué surtout si vous devez repasser par les mêmes endroits à moins de bien planifier votre voyage... L'élément surprise n'y est plus... mais le plus grand avantage est d'être un explorateur maintenant averti;
3- Avoir son propre moyen de transport vaut la peine dans les pays d'Asie du Sud-Est. La location d'un scooter est un must;



Ce fut un plaisir que d'y retourner, mais maintenant, place à la découverte d'un nouveau pays, les Philippines.

mercredi 16 août 2017

bREEFing sur une maladSEA pas drôle


Dernièrement, on était quand même pressés de quitter l'Australie, mais on ne pouvait tout de même pas passer à côté du plus grand récif de corail au monde! Armés de nos cartes de plongés (et moi de toute ma pharmacie) on s'est installés à bord du navire qui nous emmènerait sur la grande barrière. J'ai avalé mes décongestionnants pour éviter que mes sinus problématiques ne fassent doubler le volume de mon visage, j'ai ingéré un demi-litre de thé au gingembre et citron - un remède naturel contre le mal de mer, paraissait-il - et j'ai sagement pris mes anti nauséeux en prévention.

C'est à l'arrière d'un bateau instable sur une mer agitée qu'on a reçu notre speech sur la prudence en plongée, alors que je vomissais pour la cinquième fois, de concert avec une demi-douzaine d'autres passagers et un poupon qui s'époumonait de souffrance. Bienvenue sur la fameuse Great Barrier Reef!  

@reefexperience

Aparté : La cinétose
Ce n'est plus un secret si vous avez suivi nos posts depuis 2 ans: j'ai sérieusement le mal des transports. Voici comment ça se passe, pour le grand bonheur de Julien, en mémoire de la fille qui vomit dans les vidéo blogs de radio-Canada. Eh non, je ne fais pas juste "vomir à répétition". I wish. Je deviens d'abord très faible: je ne peux plus me tenir droite et mon cou ne supporte plus ma tête, pendant que des sueurs froides rendent mes vêtements inconfortables. À la prochaine étape, je perds l'usage de mon cerveau et ma logique, ou est-ce mon contrôle moteur? Je sais que ça s'en vient, mais je deviens complètement impuissante. Je ne serai plus capable d'ouvrir un simple sac de papier ou j'élirai une taie d'oreiller trouée en genre de papier de soie pour faire mes affaires. Si Mik n'était pas toujours avec moi, j'aurais souvent taché des bancs d'auto, des copassagers en bateau ou mes propres genoux en avion. Merci Mik - fin de la parenthèse.

Cette fois, pas question d'abandonner! Lorsque j'eus retrouvé mes esprits, on s'est fait lâcher dans l'eau froide de la mer de corail avec nos bonbonnes, laissés à nous même dans l'océan pour la première fois de notre vie de "certified diver". On a suivi le mur de rochers vivants multicolores à quelques mètres sous l'eau, stressés d'être des plongeurs exemplaires, mais loin de profiter de l'expérience à sa juste valeur. Je suis sortie de l'eau frigorifiée et mitigée, pas trop sûre de vouloir répéter l'expérience.

@reefexperience

On a donc choisi de s'armer d'un masque et d'un tuba pour notre deuxième sortie et on a enfin pu apprécier la journée. On se glissait dans des criques de coraux en suivant les courants marins pour apercevoir les requins longer les récifs et les poissons perroquets multicolores chercher leur dîner.

@reefexperience

C'était pas pire, mais y paraît qu'on a cherché le trouble en faisant nos premières plongées dans les sites les plus reconnus au monde. Comment égaler les épaves de Maboul qui forment de véritables villages sous-marins abritant des anguilles et espèces de poissons dragons-lions-anges-scorpions-j'saispuquoi? Comment répéter l'expérience de devoir repousser l'attaque d'un triggerfish féroce? Peut-on trouver mieux que de nager avec les tortues géantes aux Gilis? Comment surpasser le paradis sous-marin de Sipadan avec ses bancs de Jackfish géants qui nous aveuglent comme une tornade et ses grands requins qui chassent sous nos pieds?
 
@newyorkermeetslondon

Pour cette fois, on n'aura pas su mettre le "Great" devant la "Barrier Reef", pis c'est correct. À vivre chaque jour à plein et à chercher l'inconnu et la nouveauté, on n'attend rien de moins que de forger des mémoires inoubliables et d'avoir la tête pleine de souvenirs indescriptibles, mais, soyons réalistes, chaque expérience ne peut pas surpasser la dernière.


lundi 14 août 2017

G'day Dickhead


In my last posts, I was raving about Melbourne; about how we loved the foodie/coffee culture; about the great friends we made; about our jobs; about the city's nice public and active transport; about our amazing frisbee teams cultures; about the street art, city planning and architecture...
Australia was good to us, then.


After the city life, we got to pack our lovely Subaru Outback and hit the coastal roads, the state forests and the beach towns. After a couple of months and a national championships title, we thought we'd try to fill our bank accounts... and why not get a second year visa by working 3 months in farms? 

Oooooh we knew that every backpacker with that project gets taken advantage of and comes back home with riduculous stories and horrible experiences, but eh: not us. We are hard workers; we did the harvest season in France before and Australians are friendly people! 

Or are they?

We were oh so naive.

We thought well of Australians.

That was our first mistake.

We trusted this "2nd year visa" system. We were confident and willing.

Then came the outback experience.


Nop. I won't write this whole post in English: the rest of the story is not meant to be read by our Aussie friends (because yes, we do still have Aussie friends after Australians made us haaaaate this country to death).

Ah, l'Australie...
Certes, Elle avait été si séduisante avec ses villes cosmopolites et ses routes scéniques, son climat tropical et ses jungles luxuriantes, sa faune extraordinaire et ses paysages à couper le souffle. Notre curiosité nous aura mené dans le légendaire Outback australien; ce désert éloigné recouvert de poussière rouge et de termitières gigantesques parsemant l'horizon, avec un ciel bleu clair complètement vierge et des broussailles jaunies par la sécheresse. 


On avait découvert des scènes dignes des plus grands westerns dans une Australie paisible et romantique. On rencontrait des vrais de vrais cowboys qui gagnent leur vie en chevauchant leur monture toute en muscles sur des centaines de kilomètres de désert pour mater le bétail sauvage. 




On assistait à des rodéos et à de féroces compétitions de maniement de ces bêtes; les vaches, les wallaby et les kangourous broutaient devant notre maisonnette au coucher du soleil et nos plus proches voisins étaient à 180 km au loin. Les grands espaces et l'éloignement ne nous causaient aucun problème: on s'occupait bien et on ne s'ennuyait pas du tout.


C'est quand les bouc émissaires de la station sont partis, soulagés, que les choses ont commencé à chavirer: le patron, un raciste ignare avec un trouble de personnalité limite, a commencé à jeter son dévolu sur nous (et sur les autres employés d'ailleurs). Étant des cibles menaçantes puisque nous avions d'autres expériences de travail et étions de jeunes personnes scolarisées, on nous a d'abord souhaité la bienvenue avec une réunion d'équipe pour nous dire que nous étions des moins que rien (je romance à peine la vraie histoire, ici): "WHEN YOU START, YOU START AT THE BOTTOM", c'tu clair? 

L'étape suivante était de briser notre estime et notre confiance personnelle à coup d'insultes directes et indirectes (i.e. critiquer quelqu'un devant un autre employé mal à l'aise). On a ensuite tenté de nous diviser pour mieux régner en mettant en place un climat de terreur; chacun étant effrayé de ne pas faire exactement tel que désiré par le chef suprême. Le meilleur truc était de ne jamais donner d'instructions claires et de décrire les tâches différemment à chacun, pour faire semer le doute et la crainte, tout en laissant croire à chaque pauvre employé que son prochain n'exécutait pas les dites tâches correctement. Ne pas oublier de laisser son équipe s'autogérer en quittant régulièrement sans aviser pour les accuser rapidement de vouloir tout décider à la place du boss, et de ne pas permettre une seule journée de congé à la classe ouvrière, qui devra travailler jusqu'à ce que l'épuisement psychologique devienne insoutenable.

C'est à partir de là que notre doute sur l'australien moyen a commencé à germer. On n'était déjà pas ben ben impressionnés par la culture du saoulage australienne, qui était bien présente dans les villes, mais complètement pitoyable et hors de proportion en campagne; mais on devait maintenant aussi faire face au racisme, à la fermeture d'esprit et à l'ignorance du même coup. Je suis navrée, Australie, mais même cette camaraderie légendaire partagée à coup de "g'day mate", de "how y'a doin'", de "no worries", pis de "see yaz later" nous est soudain apparue étrangement superficielle. L'utilisation du "mate" est simplement une habitude (même des hommes de l'âge de nos grands parents m'appelaient ainsi); on n'attend aucune réponse au comment ça va (en fait, si on n'ignore pas complément la réponse, elle peut même en rendre certains mal à l'aise, genre "heye, pourquoi tu me parles, j't'ai rien demandé?"); le "c'est correct, pas de trouble" est souvent un mensonge et le "à bientôt" est parfois utilisé quand on se débarrasse enfin de quelqu'un qu'on ne rencontrera possiblement plus jamais.

Chers australiens,
On espérait un pays tout à fait extraordinaire et on n'a pas été déçus. Or, votre relation à l'alcool nous peine et votre obsession pour la réglementation nous énerve.
On n'aura jamais accepté le manque de respect dans votre traitement du peuple aborigène et on ne comprends toujours pas votre étrange fierté à vous nourrir de pâte feuilletée fourrée de viande transformée. 



Une histoire d'amour qui avait si bien commencée s'est terminée à cor et à cri. "Get out of my sight", qu'on s'est fait dire à la minute où notre dernier quart de travail prenait fin. On n'attendait que ça. Pour rien au monde on aurait voulu étirer notre séjour en enfer.

Ça n'aura pas été 3 mois, mais tout juste moins de 10 semaines et ce fut amplement suffisant pour abîmer notre estime personnelle maintenant regagnée; juste pas assez pour obtenir ce visa qui nous aurait offert la possibilité d'une seconde année en Australie.

Blessés, la défaite nous laissait un goût amer, mais on avait maintenant une meilleure connaissance de nos faiblesses et de nos limites. Quelques promesses et accolades plus tard avec nos collègues internationaux adorés, on s'enfuyait de cette Australie détestée dans un nuage de poussière, les pneus de notre Outback mordant dans la terre rouge du désert.