lundi 25 avril 2016

"Don't you feel like we are in a postcard, sometimes?" -DW


Un beau matin, après 10 jours autour des plages de Kuta (Bali, Indonésie) oú on a joué les débutants en surf; où on s'est régalés de Gado-Gado à 15 000 rupiah (1,50$) et oú on s'est fait avoir par une crosse de surfboard, on est partis vers le nord avec nos maigres possessions.


On était dû pour se compliquer la vie, alors plutôt que de prendre le transport climatisé porte à porte offert à 65 000 IDR (6,50$-un prix de fou, vous me direz!!!), on a décidé de se familiariser avec les transports en commun. C'est donc avec 20 kilos sur le dos et sous les 35 degrés du midi qu'on a marché vers notre arrêt de bus. À Bali, on se fait interpeller par des chauffeurs de taxi et d'autres prétendus commerçants qui nous proposent du transport. Après près d'une heure de marche à chercher le mystérieux autobus, on nous informait qu'il n'existait pas en nous proposant, du même souffle, un taxi oú un fameux motorbike. Notre persévérance a porté fruit alors qu'un local nous dirige enfin vers une plateforme d'arrêt! C'est à bord d'un beau bus bleu climatisé qu'on s'est rendus à Denpasar pour 35 sous. On n'était pourtant pas au bout de nos peines puisque notre destination finale, Ubud, était encore 2 fois plus loin. On se dirige donc vers les Bemos, des vans qui font office de bus avec des itinéraires et des horaires variables.


On refuse une première proposition de nous amener pour 100 000 IDR. On s'asseoit en répétant que c'est trop cher au groupe de chauffeurs qui s'amoncelle autour de nous. On est donc sur le trottoir, prêts à attendre d'avoir un meilleur pouvoir de négociation si d'autres se joignent à nous. Une Irlandaise arrive et joint ses forces: on réussit à se rendre à Ubud pour 30 000 IDR par personne.


Eh bien... Ubud... voilà une ville qui a bien mérité tous les éloges à son égard! On réussit à trouver une maison d'hôte charmante avant d'aller découvrir le "cultural hub" de Bali. La ville recèle de temples, de galeries d'art, de studios d'artistes, de restaurants végétariens/crus/bio/locaux et de boutiques colorées.


 C'est un étrange de mélange de Pai (Thaïlande), de Baie St-Paul (QC), de la Chine rurale que j'imagine et d'une ancienne cité Maya... À la Balinaise.


Le meilleur d'Ubud, par contre, est ce qui  l'entoure! On peut se perdre dans des petits villages agricoles, dans les rizières et dans les jardins somptueux qui entourent les lieux de culte! 

On vous partage quelques images pour alimenter votre imagination...

Les terrasses de riz qui s'étendent à perte de vue au cœur de l'île.

La marche paisible le long de la crête Campuhan en fin d'après-midi.

Le temple Saraswati... Et les enfants qui pêchent les poissons Koi dans les étangs sacrés?

Un agriculteur qui retourne au village après son dur labeur dans les rizières.

Les fameuses rizières de Tegallalan qui tortillent à travers les montagnes.

 Des moments magiques sous les chutes sacrées puissantes de Tegenungan.

Des balades en scooter à travers les rizières et les villages ruraux nous en ont mis plein la vue.

On fait de nouvelles rencontres à travers la sacred monkey forest.

... Mais on a réalisé que ces nouveaux amis avaient en tête de nous dévaliser...

À part nous nourrir l'âme, l'esprit et la panse avec ce que les highlands de Bali avaient à nous offrir, on en a profité pour approfondir notre connaissance de la cuisine indonésienne. On s'est trouvé un cours qui nous a amené au marché et au jardin pour avoir des ingrédients de choix à cuisiner.



Côté Frisbee, Ubud ne nous a pas déçus! On est passés de lancer un Frisbee au parc...


À joindre un groupe organisé pour des parties format ´pick-up'...


À nous faire autant d'amis qu'il y a de joueurs et à accepter des invitations pour des soirées et des "pool partys" dans des décors enchanteurs...


En même jusqu'à rejoindre nos nouvelles connaissances pour du yoga et de l'ACROyoga sur le toit d'un établissement branché. L'acroyoga est d'ailleurs un coup de cœur! Une nouvelle activité à laquelle on se perfectionnera au cours des prochains mois à coup de vidéos YouTube!

Encore une fois, c'est des idées plein la tête que nous continuons notre chemin, paisiblement.



INFOS
Kuta
Logement: Komalah Indah II, Jl Benesari. 125 000 IDR. Bungalow dans un jardin avec Jaffles pour dejeuner & eau froide.
Manger: Les warungs locaux de Poppies 1 et 2 proposent des plats pour 15-20 000IDR  (Bamboo hut, Indonesia warung)

Ubud
Logement: Kari house, 51 Jl sangriwa. 120 000 IDR négocié. Avec eau chaude et petit dej variés qui incluent des fruits.
Manger: Possible de trouver de la bouffe indo pour moins de 20 000 dans les warungs sans chichis. On a aimé Dewa warung, qui est vraiment central. On aime aussi les cafés qui proposent bouffe végé oú crue: seeds of life, Juice Ja, Kafé, Kué, Down to earth...
Le meilleur (et le moins cher) pain focaccia aux tomates séchées et pain sucré à la citrouille se trouvent au Buda Bali.

Faire: (voir les photos pour les noms des places oú elles ont été prises!)
- ultimate: contacter groupe Facebook  Ubud Ultimate 
- acroyoga: voir ROAM pour horaire
- Yoga: on a eu de bons commentaires du Yoga Barn (100 000-130 000 IDR) pour le yoga et la danse du dimanche matin (arriver tôt: ca se remplit vite). On a aimé notre experience au ROAM - par donation.
- Cours de cuisine: on ne recommande pas celui de Green Tourism-organic Farm cooking. Bien qu'on l'a apprécié, d'autres semblaient plus complets et axés sur la culture Balinaise.

dimanche 17 avril 2016

Direction Sipadan: "We ARE DIVERS"


On s'est retrouvé à Semporna, au Nord-Est de Bornéo après 9h d'autobus à travers la jungle et les villages.
Semporna est probablement la ville la plus indienne de la Malaisie concernant la salubrité des lieux, mais c'est un passage pour les 'divers', ce qui rend la ville encore plus triste et qui crée le clash des riches plongeurs et des pauvres citoyens. On y a trouvé une chambre pour moins de 10$, mais, encore une fois, on n'a pas trouvé ce que cette ville de transition a à offrir. Alors on n'est pas restés. 


On a rapidement pris la direction de Mabul, ile à 40 minutes de Semporna sur laquelle nous passerons les trois prochains jours. Au menu, 7 plongées en 3 jours (1-3-3) dont 3 à Sipadan (et quand tu t'es informé comme du monde, c'est LÀ que tu veux plonger).



Mabul, c'est les maisons sur poutre de bois, c'est le couché de soleil aux côtés de tortues, c'est les pêcheurs du coin venant vendre leur marchandise et bien entendu, des sites de plongée de tout bord tout côté. 


Si tôt arrivée, on s'équipe et on quitte pour notre première plongée. 


Lors de notre dernière expérience, Jess avait eu des complications avec ses dents et ses sinus lors de la montée. On prend donc nos précautions avec des médicaments et on souligne à notre maitre-plongeur que nous désirons remonter tranquillement afin de diminuer les tensions... mais hélas.

Malgré une très belle première plonge, Jess a plus que jamais mal aux dents et elle doit annuler ses plongées du lendemain. C'est donc avec un nouveau buddy que je plonge dans mon premier courant marin et ce dernier était puissant, en ce sens que lorsque je voulais m'arrêter et observer, je devais 'pédaler' à fort régime. J'ai vécu ma première perte de contact avec mon maitre-plongeur. alors lorsqu'on est dans l'eau pour la 6e fois seulement et dans un premier courant marin, le stress s'empare quelque peu de nous, mais notre bonne formation nous a appris à 's'accrocher' à notre buddy, chercher le maitre-plongeur pour la prochaine minute et remonter tranquillement par la suite. Heureusement pour moi, nous avons retrouvé notre guide et poursuivi nos recherches. 


La troisième plongée fut la plus mémorable. Après avoir nagé pendant plus de 40 minutes au fond de l'eau, notre groupe de 3 plongeurs (incluant le maitre-plongeur) débute la remontée tranquillement en observant faune et flore. C'est d'ailleurs en observant une plante de trop près que nous oublions de 'sécuriser' notre entourage. Juste au bon moment, notre guide aperçoit un 'triggerfish' qui venait à toute allure sur Matthew (mon buddy). Un mouvement de style 'the Matrix' repousse le triggerfish, et ce dernier fait deux demi-cercles autour de nous pendant que le guide pointe le dit poisson. À ce moment, il faut comprendre que dans notre formation, nous apprenons ce qu'est un triggerfish, on le voit au fond de l'eau protéger son nid et on s'éloigne puisque ce dernier est très protecteur. Malheureusement, il n'y a pas de leçon à savoir comment s'en débarrasser si ce dernier attaque, et au moment précis où le maitre-plongeur, Ramzee, pointe le triggerfish, je suis convaincu pendant deux secondes que nous venons de voir un incroyable poisson et que nous devons le suivre. Je fais donc une brasse vers l'avant avant de bien regarder le poisson commencer son premier demi-cercle et je me rends compte à quel point ce dernier est laid. Je me dis donc : criss... je nage vers un poisson qui me veut du mal. J'applique la marche recule et je me range derrière le maitre-plongeur... un excellent parking parallèle qui me 'protège' du poisson (du moins je ne suis pas sur le front)! 

Après plus de 5 attaques auxquelles Ramzee répliquait avec son pointeur, le poisson arrêta son attaque et nous étions déjà à 5 mètres. À ce moment, mon buddy manque d'air! Il se retourne vers l'entraineur qui lui remet son conduit de secours. Pas besoin de vous dire qu'en sortant de l'eau, on a l'adrénaline à fond puisqu'en plus, tout ce temps, aucun bruit, aucune parole ne peut sortir. Je me rappelle de chacun des mouvements faits afin de minimiser mes chances d'être mordues. Toute une aventure! 


Après une bonne nuit, Jess est toujours en douleurs, mais de retour sur pied avec la grande intention de plongée à Sipadan. Seulement 100 personnes peuvent y accéder à chaque jour et les files d'attentes sont longues! On a quand même reservé nos permis il y a plus d'un mois et on sait que c'est une chance inouïe de plonger dans un tel environnement! 


Jess avait la bonne intention de ne pas dépasser 10m de profondeur pour éviter les problèmes de santé. Entre 0 et 10m, les volumes d'air diminuent de moitié: c'est la plus grande différence de pression qu'on subie dans l'eau à toute profondeur. Les difficultés vécues par Jess surviennent lors des remontées entre 0et10m, alors que l'air dans ses sinus double de volume et causent des pressions sur ce qui les entourent puisqu'ils ne sont pas capables de d'égaliser naturellement (enfin, c'est ce que nos recherches concluent). C'était une belle intention, mais comme notre équipement n'était pas parfait (l'indicateur de profondeur était défectueux), c'était difficile de la respecter... Et de toute façon, les dégâts se font dans ces 10m anyways. Tant qu'à souffrir, we'll make it worth.

Les plongées furent impressionnantes: on a rencontré des dizaines de requins et de tortues de mer géantes; des bancs de poissons qui arrivent vers toi telle une tempête; des lion fish vénéneux; des poissons camoufleurs et toutes sortes de poissons tropicaux et de coraux. On s'y sentait bien et ça passait trop vite: comme dirait la petite sirène : under the sea, we are off the hook...

Après avoir été sous l'océan, on était prêts à chevaucher les vagues de Bali, sur l'océan (la réalité est en fait un peu moins glorieuse: on était sûrement pas mal plus souvent encore sous l'océan, à avaler des bouillons par le nez...)



 Infos:
Maboul -Sipadan: Billabong scuba diving, 1300RM PP repas, équipement et logement inclus 3j/2n/7 plongeons (3 à Sipadan+4 Maboul). Meilleur qualité prix trouvé & bon service, sans le luxe.

mercredi 13 avril 2016

Un corps en décomposition loin de la maison


Ca nous est tous déjà arrivé un jour ou l'autre en voyage: ce moment ou, ô misère, on "tombe malade". Ca nous arrive d'attraper le rhume dès notre première journée a la plage; d'avoir le mal de mer au beau milieu d'une croisière; de faire une indigestion après un repas trop téméraire ou de réaliser qu'on fait un empoisonnement alimentaire a cause d'un jus de canne a sucre si rafraichissant... qu'on aurait du refuser!

Je me souviens de tout notre beau petit groupe de jeunes idéalistes de 15 ans à Cuba dans notre premier voyage d'aide humanitaire... Massicotte, Charlot, Camille et La Blais: on s'était tous retrouvés couchés dans notre dortoir... à vomir en canon! 

Ou au retour de notre projet de coopération au Nicaragua avec Cossette, Clotilde, Cathy et tous les autres, alors que notre estomac était si mal en point depuis tellement longtemps qu'on avait toutes été porter un petit échantillon au CLSC pour s'assurer qu'on n'était pas infestés de parasites! Certains d'entre nous n'avaient pas pu attendre et avaient dû consulter directement dans des petites cliniques rurales au Nord de ce pays du tiers monde, ce qui n'est pas l'idéal! La turista était aussi sans merci: On arrêtait notre autobus au beau milieu de chemins dans le désert pour ceux qui n'étaient plus en mesure de se retenir, afin qu'ils se soulagent (plutôt qu'ils souffrent?) sous le regard amusé et compatissant de tout le groupe, à la merci des autres passants!

Ou alors en tournoi d'Ultimate à Boston, quand un-e coéquipier-e néglige l'importance de se couvrir, de s'hydrater et de se protéger du soleil au cours des 2 jours intenses et inadaptés que sont les compétitions de frisbee! On en a vu des sportifs tomber au combat! Sans rancune Gabanoune, Audrey, J-P, Gabanoune, Véro, Maryse, Gabanoune...


On entends aussi des histoires surprenantes au cours de notre voyage: un ami a complètement perdu conscience a table, alors qu'il mangeait son repas dans un resto en Inde! Et les quelques jours de martyr qui ont suivi n'étaient pas plus glorieux! Le cas d'empoisonnement alimentaire le plus sévère qu'on n'avait jamais entendu!... Cré l'Inde.


Le truc quand ça nous arrive, ces badlucks là, c'est qu'on avait souvent planifié beeeeenn des affaires et que souvent, le temps est limité! Que ce soit des visites culturelles, des randonnées en nature, lay-out pour la victoire ou de la relaxation au soleil sans obstacle: les plans sont chamboulés et on commence à ruminer: le voyage est gâché. 

Par contre, dans un voyage à durée indéterminée comme le nôtre, le temps est souvent la variable la plus flexible... Alors quand j'ai attrapé une grippe musculaire qui m'a clouée au lit pendant 2 semaines à Kuching, c'est ben poche, mais c'était clairement pas la fin du monde. J'ai aussi survécu quand mon estomac s'est mis de la partie et que j'ai eu des haut-le-coeur à vue de n'importe quelle bouffe asiatique: m'éloigner de la salle de bain devenait une activité à haut-risque. Ce qui est dommage dans ces moments-là, c'est que tu peut pas te faire un bol de soupe Lipton à manger avec des biscuits soda. À la place, on nous offre du riz avec plein d'aliments frits non-identifiables nappés de sauces épicées... ce qui serait pleinement satisfaisant en d'autres occasions! Mais à la place, on va chercher pendant des heures de la bouffe occidentale réconfortante qui va nous couter 10 fois plus cher. Pis ça, quand, y'est question d'argent, on aime moins ça!


Dans mon cas, mes problèmes de sinus-visage-tête-dents causés d'abord par la plongée m'ont poussé à consulter un médecin en Thaïlande, puis ensuite un spécialiste en Malaisie pour finalement partir moi-même a la recherche de médicaments d'ordonnance sur une ile de 500 m2.


Finalement, quand notre corps semble vouloir se décomposer en voyage, ça nous apprend à mieux nous connaitre, à prévenir, à dédramatiser et à être plus débrouillards. Si c'est pas optimiste ça! Et j'écris tout ça alors que Mik est, à son tour, cloué au lit au beau milieu d'une journée ensoleillée en plein coeur du centre culturel de Bali en Indonésie: on fait avec et on s'adapte!

Côté prévention, ça nuira pas d'avoir une trousse à portée de main pour les problèmes lles plus fréquents. À part les classiques ibuprofène et immodium (à amener de la maison), je me suis munie de...


- Capsules de charbon à avaler quand notre estomac résiste à ce qu'on a ingéré;
-  Tiger balm, à utiliser autant sur les muscles endoloris que comme vaporub pour la congestion;
- Spray décongestionnant et pastilles: pour les rhumes tout comme pour la plongée ou les chambres poussiéreuses qu'on peut s'offrir;
- Sels effervescents et de réhydratation; quoi que pour la réhydratation: le coke, le jus d'orange et l'eau de coco fraiche font très bien le travail.
- Morceaux de gingembre confit pour les transports tortueux à travers les montages et les voyages ballottants en mer... avec des gravol pour les déplacements plus rough!


C'est avantageux d'avoir tout ça déjà prêt si un malheur nous arrive en pleine nuit ou dans un village reculé, mais tout ça peut être trouvé dans n'importe quelle ville en Asie pour une fraction du prix, alors pas besoin de tout acheter en grande quantité avant le départ!

Le plus important, ce serait surtout d'avoir une assurance voyage qui couvre les activités qu'on compte faire! Nous, on a pris l'assurance d'April International qui couvre même l'escalade ou la plongée et d'autres activités plus risquées. On n'a pas eu d'accident assez grave pour en avoir sééééérieuuuusement besoin, mais avec mes visites dans les hôpitaux, c'est déjà 100$ que j'espère récupérer auprès de ma police d'assurance! Et avec 100$... je survie une bonne semaine supplémentaire en Asie!

Santé!

lundi 4 avril 2016

Un détour par KK

Quand on part en voyage, il est indispensable de s'organiser, d'une façon ou d'une autre. Comme me l'a mentionnée ma cousine qui a récemment visité le Sri Lanka, lorsqu'on part de deux à trois semaines, on doit tout connaitre sur notre destination afin de s'assurer de ne pas passer à côté des highlights.

De notre côté, un voyage sans destination précise auquel nous tentons de tirer le maximum de chacune des expériences se doit de laisser de la place aux imprévus. Des rencontres, des changements de plan à cause des coûts de transport, des maladies ou de nouvelles idées vont nous faire modifier notre trajectoire. 

Notre visite imprévue à Kota Kinabalu (ou KK), capitale de la région de Sabah, découle des économies qu'on faisait sur nos vols Kuching-KK-Bali plutôt que Kuching- KLumpur-Bali. 



C'est alors qu'on s'est mis à faire des recherches et qu'on a trouvé plusieurs options d'activités : randonnée sur le mont Kinabalu (4095m, 2j/1n), plongée à Sipadan (3j/2n), découverte des orangs-outangs et de parcs nationaux, possibilités de vivre dans un village d'une tribu, etc.

Notre périple dans Sabah ne sera pas de tout repos! C'est alors qu'au beau milieu des recherches, on reçoit un courriel d'Alexandre, notre compatriote de Chiang Mai, qui nous informe qu'il sera à KK à partir du 23 mars (le lendemain de notre arrivée) dû au fait qu'il avait acheté le billet le moins cher pour sortir des Philippines (son dernier voyage) afin de pouvoir obtenir son visa. C'est donc avec plaisir que nous le recevons dans notre hotel (Global Backpackers, 12 RM/lit (4$)) aux petites heures du matin.

Notre première activité de groupe fut de partir monter la colline de KK afin d'observer la ville. On savait déjà que cette ville ne marquerait pas nos coups de cœur car tout comme Kuching, c'est une ville de voitures et de buildings... et le point de vue (ruiné par de vieux bâtiments inégaux) n'avait rien de grandiose. 


On poursuit donc notre route avec pour objectif de voir la mosquée de KK, un bijou. Le hic, c'est qu'on n'avait pas la légende sur la carte, et que la marche de deux kilomètres se transforma rapidement en randonnée de 6 kilomètres dans le sens contraire de notre hotel. Arrivée près de l'eau, une vue magnifique avec une atmosphère apaisante nous surprend; il faut dire que derrière nous se trouve une cordée de voitures de plus de 2 kilomètres de long... le fameux traffic malaisien.

Cette longue marche nous a ouvert l'appétit et un arrêt dans le food (night) market est de mise. Du poisson, des légumes, des fruits et des plats typiques fussent de partout! Il ne nous en faut pas plus pour essayer plusieurs plats, sans compter leur dessert par excellence : l'ABC, fait notamment de fèves rouges et de grains de maïs (Jess nous dit que c'est logique puisque c'est sucré et que ca ajoute de la texture) et de nouilles (Jess n'a aucune explication).


Pour terminer cette soirée en beauté, on fait comme on le ferait à la maison: on va au cinéma voir Batman vs Superman (excellent en passant, grosse job du scénariste de nous faire oublier l'ancien batman et en plus de mettre sur pied une histoire crédible... nous n'avons pas dit un méchant crédible, seulement l'histoire :) ). 

Après un jour de repos et de planification, on se dirige vers le mont Kinabalu. Au petit réveil (7h), nous quittons pour une marche de 20 minutes afin d'atteindre la station d'autobus et de payer 25 Ringgits chaque. Or, en quittant l'hotel, Jessica demande à un chauffeur de minibus si ce dernier peut nous y amener. Il répond avec plaisir, et pour 20 Ringgits. C'est donc en économisant temps et argent qu'on se retrouve au pied du mont Kinabalu, plus haut sommet du Sud-Est Asiatique.


C'est avec conviction que nous nous dirigeons vers la montagne. Notre objectif : obtenir un permis pour escalader la montagne en une journée. Les embuches : ce permis n'est pas publicisé puisque la montagne fait plus d'argent avec les gens qui dorment dans la montagne (monopole) et donc il faudra faire usage de notre jovialité! Bien que c'est l'un des grands sommets les plus faciles (selon les dires), il n'en demeure pas moins que 4000m en une journée, c'est beaucoup. 

On trouve une belle auberge à quelques 500m du parc national à notre grand bonheur, mais, Malheureusement, notre demande de permis pour l'ascension du mont n'est pas acceptée. La raison est que depuis janvier 2016, le gouvernement n'autorise plus les randonnées d'une journée suite au tremblement de terre de juin 2015. Aucune façon pour nous de parvenir au sommet. On profite donc de la journée pour marcher dans le parc en empruntant les chemins les plus longs afin de découvrir faune et flore. Les arbres en serpentins font d'ailleurs fureur... mais nous demeurons toujours avec un goût amer et la marche au pourtour de la montagne n'aide pas à faire passer la pillule.


À notre retour à l'hotel, un couché de soleil magnifique nous reçoit, et rapidement nous devons enfiler nos petites laines, car pour la première fois depuis le Laos, la température chute en dessous de 15°C. On a toutefois la chance d'observer toutes sortes de papillons géants, d'oiseaux et d'insectes tropicaux...


Le lendemain, une marche de 6 kilomètres nous sépare de la ville de Kunbilang, ville des légumes de Sabah. Pas besoin de vous dire que ce sera une visite prisée par Jessica. 


Et tant qu'à marcher aussi longtemps, pourquoi pas ne pas tenter de faire du pouce? Le premier pick-up que nous croisons nous embarque dans sa boite et boum, on est dans la ville légume. 


Après ces quelques journées tranquilles, on s'attelle pour 9h30 de bus afin de rejoindre Semporna et l'un des sites de plongée le plus beau au monde : Sipadan.