Une fois, on était au Québec et il faisait -30 degrés. Le lendemain, on était 6000 km au sud. Fiou.
L'aventure latinaméricaine a débuté dans une station balnéaire mexicaine: Cancun. On y a découvert une fausse ville faite d'hôtels luxueux en bordure de la mer des Caraïbes. Ce fut donc une entrée en la matière toute en douceur, alors qu'on entendait du Québécois en stéréo et que toutes les grandes chaînes d'hôtels et de restauration américaines s'alternaient à perte de vue.
Sauve qui peut.
Maiiiiis non, on y a découvert des plages sublimes et on s'est fait accompagnés par un garde du corps pour découvrir des ruines secrètes entre deux hôtels-châteaux. Je dois aussi avouer que la cuisine mexicaine m'avait conquise d'avance...
Prochain arrêt: les ruines enchanteresses de Tulum, la seule cité maya qui se trouve en bordure de mer. Le site se trouve aujourd'hui occupé par une colonie d'iguanes géants qui contribue au surréel de l'endroit.
On avait hâte de visiter la 2ème plus grande barrière de corail au monde qui se trouve dans la mer des Caraïbes alors on s'est dépêchés vers les îles du Belize, au prix d'une longue journée de collectivos: des minibus et autobus maquillés, toujours surpeuplés et dont le fonctionnement défie tout bon sens. Après quelques heures, on a réussi à atteindre la frontière où on soupçonne un douanier mexicain d'avoir essayé de nous berner... mais qui, découragé, nous a finalement laissés filer au bout d'une heure sans nous avoir fait payer une supposée taxe de sortie salée - et sans avoir étampé notre passeport en conséquence. Au diable: les Belizeens nous ont accueilli à bras ouverts! Après quelques transferts et 5h de bus supplémentaires on arrivait enfin dans la capitale ou on s'est empressés de se diriger vers le port de bateaux publics pour les îles, qui verrait bientôt le dernier traversier de la journée quitter pour Caye Caulker, notre destination finale. Mik est devenu parano après qu'on ait reçu plusieurs mises en garde sur le danger des environs lors de notre marche de 700m en plein jour dans les rues bondées de Belize City. Eh oui, bienvenue en Amérique centrale! Après ça, pas question de s'arrêter à une banque pour retirer quelques dollars Belizeens sous le regard malveillant des badauds: tant pis, on utilisera nos réserves de dollars américains durant notre séjour!
Le détour par les îles aura valu la peine: bien qu'on a encore manqué les raies Manta et les requins baleines, on a pu nager avec d'autres sortes de raies, requins et tortues, voir une multitude de coraux et de poissons, observer des homards et des anguilles menaçantes, en plus de nous faufiler dans des grottes de la réserve marine Hol Chan.
En route vers le Guatemala, on a fait un arrêt à San Ignacio, à l'ouest du pays, pour voir un pan plus traditionnel de la vie typique Belizéenne. Ce village n'a pas déçu, avec ses habitants sympathiques, son marché vivant et des ruines complètement désertes à travers les collines.