On a reçu quelques messages d'amis qui se demandaient "comment faire" pour voyager comme on le fait... Ma réponse etait souvent "ben... Ca se fait tout seul..." Mais j'ai un peu fait appel à mon esprit scientifique pour me pencher sur la question, et maintenant qu'on commence à avoir un peu plus d'expérience dans notre bagage à l'aube de nos 6 mois sur la route, on peut se permettre de partager nos "trucs".
Après tous mes cours de gestion de projet, je me suis dit que ce post valait autant qu'un cours de deuxième cycle de 3 crédits. À peu près. D'où le titre.
Pas toujours facile de vivre en nomade au début: on a toujours à s'adapter et à planifier pour ne passer à côté de rien et pour dénicher les meilleurs prix! On sait que chaque sou épargné va nous permettre de nous offrir une activité incroyable au bout du compte oú simplement financer une extension de notre voyage! On apprend à s'organiser ou bien à vivre en paix avec la désorganisation! On accepte graduellement qu'on ne pourra pas tout faire; tout voir et tout vivre...
Si vous allez bientôt entreprendre votre propre fantastic voyage (copyright Julien&Jen) ou si vous voulez juste comparer votre façon de voyager à la notre, voici comment on s'y retrouve.
1-Planifier nos déplacements
J'aurais aussi bien pu dire planifier nos prochaines destinations puisque ces deux points sont plus qu'intimement liés.
En Europe, l'application qui nous a épargné des heures de recherche est GoEuro (http://www.goeuro.fr/), que j'avais téléchargé gratuitement sur mon téléphone. Ce programme fantastique compare, en un clin d'œil, tous les moyens de transport entre un point A et un point B prédéterminés pour te trouver l'option la moins cher. Tu trouveras les horaires de bus, les routes de train, les billets d'avion (qui sont parfois l'option la plus économique) et même les covoiturages Blablacar. A utiliser en Europe de l'ouest puisque, dans l'application, les moyens de transport en Europe de l'est ne sont pas aussi bien recensés.
Pour ce qui est des déplacements longue distance, on a utilisé GoogleFlights. Honte à ceux qui traiteront ce moteur de recherche comme tous les autres: il vaut beaucoup mieux! À partir d'un point de départ (oú d'arrivée) et d'une date approximative, tu peux voir, sur une carte, touuuuuuutes les autres destinations connectées avec leurs prix. C'est là que tu peux savoir, par exemple, que le vol d'Auckland a Buenos Aires est le moins cher de tous les vols qui relient l'océanie à l'Amérique du sud, et de loin! Une fois ta route choisie, tu peux même voir l'évolution des prix pour les dates précédentes/suivantes et ainsi choisir la journée la moins chère! C'est donc génial quand tes destinations ne sont pas fixées d'avance. Pour ceux qui voudraient un cours avancé pour jumeler des vols, c'est avec Mik qu'il faut voir: il s'amuse lui même à suivre l'évolution des prix sur plusieurs semaines....
Si vous comptez voler souvent, pensez à amener un sac de 40 L seulement; pas de canif ni de gros liquide! Vous pourrez sauver jusqu'à 30% sur le prix de vos vols.
Pour ce qui est déplacements de courte durée en Asie, on utilisait auparavant différents avis de blogs jumelés aux Lonely planet trouvés dans nos auberges... Mais des fois, un livre, c'est lourd dans notre sac à dos! Pour l'instant, notre site magique est Wikitravel. On va continuer de l'utiliser dans les prochains mois pour voir ses limites: je ne sais pas quelles destinations y sont enregistrées, mais c'est une source d'information en OR pour le moment. Il recense les horaires, les lieux de départ et les prix des bateaux, bus et minivan en plus de comparer avec les prix des agences. En plus, il rassemble les restaurants, guesthouses et attractions de chacune des villes, avec des commentaires et les prix à jour. Difficile d'avoir mieux.
Mention spéciale au Guide du routard, qu'on n'utilise pas puisqu'on aime un peu moins, mais qui est le fidèle compagnon de tous (TOUS) nos camarades français...
2-S'orienter
Google maps, c'est vraiment pas pire quand on a internet: ca peut tout retrouver même si t'es pas sure de comment ca s'écrit oú dans quelle ville c'est, mais si internet n'est pas de la partie... On a quand même plus d'un tour dans notre sac!
En Europe, on utilisait de bonnes vieilles cartes de papier, trouvées gratuitement à la gare de train, la station d'autobus, une auberge jeunesse ou un point d'information touristique. On s'installe dans un café pour y marquer nos points d'intérêt et le tour est joué!
Mais quand tu n'en trouves pas ou que tu arrives dans la ville au milieu de la nuit, c'est mieux d'avoir un plan B... Demander aux chauffeurs de taxi est une option, mais saches bien oú tu veux aller puisque les taxis pour touristes peuvent avoir des tendances malhonnêtes (ils t'amenent à un Resto oú un hotel d'un "ami" overpriced) et, si tu comptais te déplacer à pied, il y a des chances pour qu'on te dirige ailleurs... (Volontairement ou pas: parfois, les gens voudraient juste aider et ils ne savent pas dire : i don't know...)
Enfin, pour nous orienter, on utilise maintenant l'application offline gratuite maps.me. On l'utilise même plus en Asie puisque certaines attractions, guesthouses et restaurants y sont déjà inscrits, ce qui facilite nos recherches. On a délaissé le calculateur d'itinéraires puisque les cartes qu'on télécharge sont moins volumineuses pour mon stockage de téléphone! Il suffit de télécharger les cartes gratuitement quand on a le wifi, avant d'arriver dans le pays. L'application a tout de même plusieurs faiblesses et son utilisation use un peu plus ma batterie de téléphone qu'une carte de papier (il faut penser à fermer l'app dès qu'on ne l'utilise pas) mais elle facilite grandement notre vie! On marque d'un signet de couleur les endroits qui nous intéressent et, avec le GPS, s'orienter est un jeu d'enfant! NB. Apres plusieurs pays, l'application peut devenir très lourde (on a beaucoup de cartes et de signets!). L'option que j'ai trouvée pour qu'elle libère ma mémoire est de la supprimer au complet puis de la télécharger à nouveau.
3-Quoi faire?
Pour ce point, Internet est notre allié indispensable. On peut avoir quelques idées en demandant aux autres voyageurs, aux locaux, aux points d'information ou à notre cher guide de voyage (voir lonely planet oú Wikitravel), mais nos meilleures activités, on les trouve sur des blogs de voyageurs! Ca demande, certes, plus de recherches, mais ca en vaut grandement la peine! Ca nous permet de trouver de tout, comme un top des activités gratuites, des chutes secrètes ou un hammam turc vraiment authentique!
Certains vont dire que de demander aux autres backpackers is THE way to go. Malheureusement, selon notre experience, les backpackers dans les grandes villes d'Asie sont en quête d'alcool, de débauche, de party et probablement d'eux-mêmes, qu'ils ont perdu avant leur départ ... Ou sur la route. Trouver des voyageurs qui partagent nos intérêts sur la nature et le plein air ainsi que nos valeurs de respect social et environnemental, ça peut être un travail ardu. C'est quand on se retrouve dans des villages plus reculés comme Nong Khiaw, Muong Noy oú Huay Bo au Laos qu'on realise enfin que les autres backpackers ne sont pas tous des clowns!
Le Lonely Planet propose de belles activités aussi, mais comme tous les voyageurs en possèdent un, ben.... Dès qu'il publie une activité hors des sentiers battus, les sentiers sont aussitôt battus pour la horde de backpackers qui s'en vient. Et souvent, les prix montent tout de suite, en même temps que l'affiche "Recommended by Lonely Planet" est érigée!
4-Oú dormir?
Jusqu'ici, Hostelbookers.com avait été mon fidel site de recherche d'hébergement. Partout en Europe, il proposait souvent des options moins chères que Booking.com ou autres. Dans les endroits plus reculés toutefois, comme les gens sont moins "branchés", l'option la plus économique est d'arriver sur place pour demander les prix et négocier si possible (avouer notre budget par nuit pour que l'hôte voit s'il lui est possible de nous offrir quelque chose). Avant d'arriver, c'est bon de savoir vers où se diriger et la fourchette de prix de la ville oú on dort, puisque c'est énormément variable à l'intérieur d'un même pays (on peut voir sur les sites de réservation ou dans des blogs de voyage). Idéalement, il ne faut pas se laisser diriger par des chauffeurs de tuktuks qui vont demander des commissions aux hôtels, qui vont nous amener à des endroits plus chers oú juste parce que ce sont généralement de MAUVAISES PERSONNES. C'est certain que si c'est la saison haute oú qu'on arrive plus tard en soirée, c'est mieux de réserver d'avance pour éviter le stress et le découragement.
5-Oú manger?
Pour la bouffe, on se compliquait un peu la vie au départ, avec des recherches internet et tout... C'est vrai que, en Europe, manger ca pouvait coûter très cher: à Paris, difficile d'avoir un repas sain pour moins de 10 Euros/15$. C'est pourquoi on favorisait généralement d'avoir une auberge avec cuisine pour préparer nos repas avec des légumes du marché! Sinon, on essayait de diner sur le pouce en prenant soin de déguster les spécialités locales à bas prix...
Pour ce qui est de l'Asie, on s'est tranquillement habitués à manger de la bouffe de rue (attention, parce que l'hygiène n'est pas toujours au rendez-vous! Que ceux qui n'ont jamais été malade à cause de la bouffe en Inde lèvent la main! (À part Mik)). Encore une fois, on s'assure de connaître les fourchettes de prix pour la bouffe qu'on veut en comparant un peu, et ensuite on choisi une place avec beauuuuucoup de clients: c'est notre assurance pour la qualité et l'hygiène de la cuisine!
Autres trucs?
- Amener un oreiller compressible et un drap synthétique pour les longs voyages ou les auberges "moins riches".
- Traîner un Tupperware, un verre de voyage et des sacs en tissu pour des lunchs. Non seulement ça ne coulera pas dans toutes vos affaires, mais en plus, ca sauve un peu l'environnement des champs de sacs de plastique à perte de vue et des dépotoirs remplis de styromousse.
- S'informer sur les activités locales pour minimiser notre impact. Se poser des questions comme : l'industrie des treks en éléphants, est-ce une industrie responsable?
- Favoriser la marche, le vélo et les transports en commun locaux plutôt que les circuits organisés: on y gagne sur tous les aspects ! (Sauf le temps, mais qui est-ce qui est pressé par le temps dans un voyage comme le notre!)
- Avoir une grosse gourde d'eau oú un camelback pour arrêter de consommer de l'eau en bouteille: l'eau filtrée est aussi propre à la consommation et 100x moins chère (ça vaut la peine de demander dans les restaurants oú hôtels, sinon trouver des stations d'eau dans les rues)
Et voilà!