mardi 23 février 2016

Toujours pas de malaise en Malaisie!


Une fois la frontière sud de la Thaïlande traversée, on s'est demandé pourquoi on n'entendait pas plus parler du pays d'en bas. 

La Malaisie rassemble, tout comme son voisin au nord, jungles tropicales et plages paradisiaques, certes, mais on y trouve aussi un peuple ouvert, curieux, généreux et accueillant. C'est aussi l'un des rares pays oú semblent se côtoyer en harmonie boudhistes, musulmans, hindous et chrétiens. 


On y retrouve côte à côte des lieux de culte pour chacune des religions, ce qui est totalement surprenant et qui rend le paysage complètement féerique! 


On a la chance de vivre la Chine, l'Iran et l'Inde en même temps, parfois dans un décor de ville industrialisée du futur...


Après avoir traversé la frontière en train, on a pris un traversier pour nous rendre dans la ville pittoresque de Georgetown à   Penang. On dit que d'y aller, c'est comme faire un voyage 50 ans en arrière:  la ville est parsemée de food courts déboussolants, de marchés flottants, d'art de rue original et de vieux bâtiments en ruine.




C'est quand on est allés s'acheter un camelback en passant devant une miniboutique de plein air qu'on a réalisé la gentillesse des Malaisiens. Après avoir reçu un exposé sur les meilleurs coins du pays, le propriétaire nous a offert un rabais de 15% sur notre achat. Juste parce que. On a alors réalisé qu'on était redevenus des personnes: pas juste des portefeuilles. Pis on a aimé ça.


Cette journée la, on a loué des vélos pour nous rendre à Penang Hill et on était partis pour une randonnée de 3h sous un soleil et une humidité accablants! Complètement trempés, on est arrivés hors d'haleine au sommet oú on a calé 2L d'eau glacée avec satisfaction! 


A la descente, on a fait connaissance avec... La saison des pluies. Une averse s'est abbatue sur nos têtes et on est rentrés à vélo sous la tempête. C'était comme faire du vélo dans la piscine.

Le lendemain, on reprenait le train vers Kuala Lumpur, la capitale... Un autre voyage dans le temps!


Une super ville. Remplie de grands parcs de forêts humides, de marchés frais, de kiosques de bouffe indienne, chinoise et malaisienne et des facilités qui nous avaient un peu manquées! On peut même boire l'eau du robinet! Si ça ca vous convainc pas que c'est un pays d'Asie "différent"...!


On a adoré visiter un immense jardin d'orchidées 


et les nombreuses forêts du centre-ville, autant celles composées de végétation que celles composées de gratte-ciels.


Le Chinatown mérite le détour (Quoi que c'était pas vraiment un détour pour nous comme il abrite les bons plans pour les auberges pas chères!), tout comme les Batu caves à une dizaine de kilomètres au Nord de la ville:




On adooooooore la Malaisie! 
C'est donc avec impatience qu'on a pris notre vol pour Kuching, sur l'île de Bornéo, pour y passer le prochain mois...
Ca promet!


dimanche 14 février 2016

L'Asie de mes rêves...

Ça y est. On a découvert le paradis.


C'est là.


Railay regroupe des plages somptueuses, des formations rocheuses à couper le souffle et des jungles regorgeant de merveilles.


À partir de Krabi oú on a pu regarder le superbowl dans un petit café en déjeunant, on s'est entassés sur un bateau pour rejoindre Railay East, à partir d'où on a marché pour atteindre Ton Sai. C'est un mini-village qui propose des hébergements à moindre coût en comparaison aux hôtels luxueux qui bordent la plage à Railay (quoi qu'à 400 bahts par nuit, notre bungalow gagne la palme de notre nuitée la plus chère et la plus crade de toute la Thaïlande! Même: pendant que je me brossais les dents, "l'ingénieux" système de robinets m'a explosé au visage sans vergogne).


Enfin, Dans un autre ordre d'idée, la région est populaire auprès des grimpeurs... Pour cause.


On a pu tester les rochers de Ton Sai avec un groupe d'Australiens en vacances. Verdict: les parois qui sont plus anglées que la verticale, c'est pas facile. On bénéficierait tous les deux d'une musculature plus adaptée à cette activité... Oú d'une musculature tout court.


Le lendemain, alors que j'étais déjà pas mal raquée, on a décidé d'attaquer le deep water solo: la grimpe non assurée sur des rochers au dessus de la mer...


C'était pas pire pan toute.

On avait loué un bateau pour tout l'après midi, ce qui nous a permis, en plus d'y faire du snorkeling et d'observer le coucher de soleil après une belle journée dans l'eau salée!


Comme si c'était pas assez extraordinaire tout ca, on est parti en exploration le lendemain. 


On a donc parcouru la jungle pour voir le paysage d'en haut à partir d'un belvédère sur Railay Est...


... Et on s'est rendus au Bassin De la Princesse, atteignable par une randonnée mélangée à de la grimpe au travers la jungle.



À notre retour, on a croisé d'autres sortes de grimpeurs... Toute une famille de singes qui est passée à côté de nous!


Le petit tannant à gauche a essayé de m'arracher mon maillot et, quand je l'en ai empêché, il a jeté son dévolu sur mon bijou de nombril, tentant de me l'extirper!

On a fait d'autres belles rencontres dans la région! On a pu voir un descendant des dinosaures au pied de notre hutte...


... Et on a pu observer toutes sortes de crabes dans leur environnement: les multicolores...


...les artistes...

... Et les une pince!

En somme, si vous recherchez l'aventure en plein air et savez apprécier la splendeur de la nature, Railay et ses environs valent le détour: ce serait une erreur de ne pas y mettre les pieds! 



jeudi 11 février 2016

Under the sea we off the hook, There is no trouble Life is the bubbles...


Après un séjour au Laos qui nous a bien refroidi, on avait besoin de soleil et de chaleur. Après une journée à Bangkok oú on a pu observé des entraînements de Muay Thai et renouer avec la succulente cuisine Thaïlandaise, on a enfin mis le cap vers le sud.


Un long trajet nocturne nous a permis d'atteindre Koh Tao, une île du golf de la Thaïlande reconnue pour ses écosystèmes marins et ses sites de plongée accessibles. 


Notre objectif: obtenir notre accréditation open water. Cette accréditation nous permettra de faire de la plongée de façon indépendante jusqu'à 18-20 mètres de profondeur à nos prochaines destinations. Notre choix d'école de plongée (l'île en rassemble plus de 30) s'est arrêté sur Roctopus dive, une école récente avec de l'équipement en bon état, qui se limite à 4 étudiants par instructeur et oú on nous avait bien reçu et expliqué le programme. 

Parmi les certifications proposées sur l'île, on retrouvait:
- PADI, la plus connue et publicisée, mais aussi la moins flexible sur l'enseignement et la seule qui oblige l'acquisition du matériel d'enseignement papier pour chaque élève.
- SSI, qui est plus flexible et qui permet aux étudiants d'emprunter les manuels L'enseignant doit respecter le plan de cours à 80% et peut agrémenter d'expériences personnelles et de conseils plus personnalisés (VS PADI oú le cours doit être respecté dans l'ordre à 100%)
- RAID, qui est une association plus récente et flexible comme SSI, mais qui permet de plongée à 20m (plutôt que 18); qui comprend le matériel en ligne accessible en tout temps avec les mises à jour et qui comprend plus de pratique en piscine/moins de théorie en classe.

Les 3 certifications sont apparemment reconnues partout dans le monde, alors on s'est naturellement tournés vers RAID.

Un cours de plongée à 8500 Bahts (340$) chacun, c'est une aubaine! Quelques écoles proposaient moins cher oú incluaient 4 nuits de logement dans le prix (entre 7 500 et 9 800 Bahts), mais les différences semblaient minimes, et comme on semblait avoir trouvé l'hébergement le moins cher de l'île (Golden Cape Bungalows pour 300 Bahts la nuit, juste au Nord de Sairee beach), on a décidé d'y rester!

Après une soirée d'études et de tests en ligne sur les principes de la plongée, on a révisé avec notre coach suédoise Anna qui nous a ensuite amenés en piscine  avec tout notre matériel et nos bonbonnes pour pratiquer des skills comme partager un régulateur, ajuster notre veste de flotaison pour faire du surplace sous l'eau, vider un masque et nager.

Après notre deuxième soirée d'études, on a tous les deux passé notre examen haut la main le lendemain matin, juste avant d'attaquer notre premier plongeon à Mango Bay. 


Première descente: notre collègue de classe, l'allemand Bjor, a eu des troubles d'égalisation et on a passé la presque totalité du plongeon à descendre aux 10m de profondeur prévus... Meilleure chance la prochaine fois! A la montée, c'était à mon tour d'avoir des problèmes avec la pression alors que j'ai eu un "reverse squeeze" causé par l'air qui double de volume en remontant à partir de 10m de profondeur. Le résultat: une forte pression dans mes sinus gauche qui semble écraser mon visage et qui me fait souffrir horriblement en faisant rentrer mon œil dans son orbite; et l'impression que mes dents vont éclater dans une douleur insoutenable! Du pur bonheur!

 Les autres plongeons nous ont permis de voir des écosystèmes magnifiques: des nemos dans leurs anémones, des moraines qui flottent comme des drapeaux au vent, des raies jaunes Avec des pois bleus fluorescents, des barracudas géants et toutes sortes de poissons multicolores dans des récifs coralliens magnifiques!


Pour Mik, tout s'est passé sans encombres.... Et pour moi, la douleur revenait à chaque remontée et m'a transformée, au final, en cyclope de foire! Une visite chez le médecin m'assurera que ce n'est pas trop grave: des comprimés pour décongestionner, des anti-inflammatoires et des goutes pour empêcher l'infection dans mes oreilles et le tour est joué!


Après 7 jours sur l'île, on voulait se diriger  tranquillement vers Railay, mais l'annonce d'une tempête a précipité notre départ: les bateaux ne partiront pas demain: ce sera trop houleux! On remarque déjà que tous les bateaux de pêche étaient restés amarés aujourd'hui.


On achète donc nos billets pour partir dans la nuit avant d'être coincés sur l'île: on nous fait monter dans un petit bateau jaune qui tangue dangereusement parmi les vagues dans lequel on nous entasse comme des esclaves vers le nouveau monde...


Je m'enfile donc 2 gravol pour y survivre et on part au large pour notre prochaine destination...


samedi 6 février 2016

In the jungle, the mighty jungle...


Éblouis par le relief verdoyant du Laos, on a choisi de nous diriger vers le nord. On pensait que le Nord serait encore plus sensationnel; plus reculé; plus authentique... Le moyen de transport prisé pour s'y déplacer est quand même un long bateau mince qui remonte la rivière Nam Ou, alors déjà la, on se sent aventuriers d'avance! À partir de Luang prabang, on se rend donc à la station de bus locale (plutôt que de nous entasser dans un minibus spécial pour les blancs). 

Au Laos, ils ont eu la brillante idée de délocaliser les stations d'autobus bien à l'extérieur de chaque ville pour faire fleurir l'industrie du tuktuk malhonnête. On parcourt donc à pied les kilomètres qui nous séparent de la station de bus tôt le matin pour sauver quelques dollars, et on se joint aux quelques passagers laotiens qui partageront notre vieil autobus qui tombe en ruines. Après 4h de route cabosseuse et une pause pipi au milieu de la forêt, on arrive à Nong Khiaw: village tranquille constitué d'une rue principale et 2-3 rues de terre: une belle vallée autour du fleuve, entourée de montagnes.


C'est beau. Les gens sont gentils. Les restaurants sont bons et pas chers - on s'est même régalés avec de la bonne bouffe indienne, qui nous manquait un peu depuis notre départ du pays de Gandhi! Pour 50 000 kips (-10$), on avait un charmant bungalow le long de la rivière, alors on est restés quelques jours pour explorer les points de vue des montagnes avoisinantes et jouer un peu de pétanque (un souvenir du protectorat français sur le Laos, tout comme les baguettes de pain et les croissants qu'on trouve un peu partout).


Pour explorer, par contre, il faut garder notre porte feuille pas trop loin: au Laos, tout est payant! Que tu veuilles aller dans une grotte perdue, monter une colline, aller dans la jungle ou même traverser un petit pont louche en bambou, les villageois t'attendent avec la main tendue! C'est généralement 10000 à 20000 kips seulement (les montants ont l'air exorbitants avec tous leurs 0, mais disons que c'est 2 à 4$), mais ça devient tannant de toujours devoir payer pour faire des activités en nature... Et on a l'impression que ca change notre rapport avec les villageois: plutôt que de nous voir comme des voyageurs intéressés à leur mode de vie et aux richesses de leur pays, ils nous voient encore comme des porte feuilles ambulants et ils se mettent a en profiter... M'enfin... On n'a pas eu besoin d'hypothéquer nos vélos (y me semble que c'est la seule possession digne d'intérêt qu'on a encore au Québec) pour nous dégourdir un peu les jambes!


On a ensuite continué notre chemin vers le nord par bateau pour atteindre Muong Ngoi. A notre grand bonheur, on réussit encore à dénicher un bungalow avec hamac sur la terrasse pour 50 000 kips, puis on part se perdre dans les sentiers autour du village. On voit un signe qui indique une montagne avec vue sur le village et, en prime, une cave! Une aubaine pour les 10000 kips demandés! Après une montée abrupte et un point de vue satisfaisant, on redescend la montagne en chialant contre leur fausse représentation: pfffff, c'est un peu optimiste de traiter les quelques trous dans les roches de caves! C'est alors qu'on aperçoit un plus grand trou, dont l'entrée semble condamnée par de grosses pierres... On fait donc ce qui nous semble être la chose sage à faire: on se faufile entre les roches pour pénétrer dans la grotte. Déjà 2 mètres plus loin, c'est le noir absolu! Mikael, qui tremble déjà un peu de peur en imaginant des scénarios d'horreur à la 127 heures, laisse notre sac à dos à l'entrée pour aviser les autres randonneurs de notre présence. 


J'allume alors la lampe de mon téléphone pour nous guider dans ce labyrinthe obscur sur plusieurs centaines de mètres, l'adrénaline dans le tapis. On s'attend à découvrir des cadavres humains, des ours assoiffés de sang, des tarentules gigantesques et des scorpions carnivores... Mais on ne trouvera que des grillons mutants et des formations rocheuses fabuleuses, brillant de mille feux!


Le lendemain, on s'attelait pour une randonnée de 2h30 sur un sentier traversant rizières et rivières pour rejoindre le village de Huay Bo.



Comme ce village n'était desservi par des routes et de l'électricité depuis quelques années seulement, on avait l'impression de nous diriger vers une experience rurale authentique... Et on a bien été servis à notre arrivée: les villageois y travaillaient le bambou, les cochonnets y courraient librement, les coqs y chantaient en faussant, les chiens y souffraient de malnutrition et les enfants y jouaient naïvement.




On pensait s'intégrer dans la famille qui nous accueillait: aller les voir pêcher ou chasser ou bien les assister dans la cuisine... Mais ca aussi c'était naïf, puisque l'homme de la famille demandait de bonnes sommes pour nous guider à travers les tâches rurales pour financer... Ses soirées bien arrosées de laolao, la liqueur locale à base de riz collant. On a donc choisi de faire nos propres activités, en s'improvisant en chasseurs de pomelos dans la jungle en compagnie de notre pikée laotien;


En lisant des livres dans des hamacs sans se soucier du temps, en jouant à des jeux sous une faible lueur comme en camping et en capturant des poussins pour pas qu'ils ne passent la nuit dehors.


Et, bien qu'on ne se logeait que pour 10 000 kips, on avait le luxe d'un "matelas" en bois entouré de quatre "murs" de papier et d'un doux réveil au "chant" des coqs dès 3h Du matin... Au 3e jour, on a donc décidé de tout remballer et de faire le trajet inverse: randonnée-bateau-minivan: retour vers la ville de Luang Prabang. On a eu de la chance, parce que, dès le lendemain, une vague de froid et de pluie s'est abbatue sur le Laos; l'humidité glaciale pénétrant nos membres en emportant avec elle tout espoir de bonheur: impossible de trouver un lieu pour se réchauffer dans toute la ville: les chambres de guesthouses mal isolées avec des fenêtres en moustiquaire et tous les commerces à aire ouverte. On a donc pensé se diriger vers le sud: direction Vang Vieng, ville de party anciennement reconnue pour le tubing sur la rivière et les activités de plein air dans les montagnes avoisinantes. 


On y est restés 3 jours avec espoir, mais la seule activité viable avec la température demeurait de se stationner dans un restaurant qui passe en boucle de vieux épisodes de friends. Pas de chance là encore (pour moi; Mik etait aux anges).


Au matin du 4e jour, on en a eu marre et on a pris la direction de Bangkok pour rejoindre les Îles thaïlandaises. Tant pis pour le Laos: il aura raté sa chance de nous séduire!

À venir: Certification de plongée Open Water 20m a Koh Tao...