lundi 30 mai 2016

Dans les tranchées du Viêt Cong


Je passe aux aveux: je pensais que je commençais à être un peu blasée de la beauté du monde. J'ai cru qu'il était temps pour moi de me poser pour pouvoir apprécier à nouveau le mode de vie nomade...
Mais, rassurez vous, notre arrivée au Vietnam m'a fait revivre! On s'émerveille devant le chaos magnifique des routes partagées par les voiture de luxe, les milliers de scooters et les charriots poussés par les marchands.


On se régale aussi de Banh mi, de rouleaux de printemps frais, de Pho et de soupes végétariennes qui semblent étrangement deborder de viande...! Des champignons sèchés pour remplacer le foie, du Jackfruit en guise de viande effilochée et des épices bien brunes: hop, le tour est joué.


A travers nos traditionnelles marches dans la ville, on s'est permis une visite au jardin botanique et au zoo de Saigon pour la modique somme de 3$:





On voit de tout à Saigon: on peut traverser des bidonvilles pour se rendre dans des villages occidentalisés; chaque rue en ville se transforme en microsociété oú les habitants font le troc de leurs services oú leurs légumes, les maisons privées sur les artères principales deviennent des terrasses une fois le soleil couché... Bref, a Ho-Chi-Minh, on ne s'ennuie pas!


Pour mieux comprendre l'histoire du pays, on s'est rapidement rendus au Musée de la Guerre oú on peut observer documentation, photos et expositions sur  l'histoire du Vietnam et les conséquences du conflit auquel s'est mêlé l'AMERIQUE! On y lit sur l'agent orange, les statistiques de la guerre (saviez vous qu'il y a eu beaucoup plus de bombes larguées sur ce petit pays que le total de ce qui a été utilisé pendant la 2e guerre mondiale?), l'agent orange ainsi que les causes et autres conséquences de l'implication des États Unis, tout cela parsemé d'un peu de propagande bien placée.


Au bout de quelques jours, on s'est dirigés en bus local vers Nam Cat Tien, un parc national a 150km de là. On avait rendez-vous avec Nhū pour du bénévolat dans un organisme qui veut favoriser le développement communautaire, l'éducation environnementale et la conservation de la nature. 


On s'est tout de suite embarqués dans la construction de structures pour supporter des murs de plantes, l'amenagement de tranchées pour alimenter le jardin en permaculture et le creusage d'étangs. En v'la du travail physique!


Les journées commençaient tôt pour moi, alors que j'entamais le tout avec une visite au marché dès 6h15 chaque matin pour nourrir les troupes et les invités avec des aliments frais!



À être en charge des repas à tous les jours, on commençait à manquer d'inspiration, alors on a concocté une version végétalienne de notre bien aimée Poutine pour nos copains vietnamiens: un réel succès!



J'ai aussi connu la fierté de préparer mon cacao directement à partir du fruit et de cueillir mes cachous à la main!



On a contribué de tous les moyens possibles pour laisser notre marque, alors que Mikael a animé des groupes de conversation anglaise avec des jeunes du village et que Jess a rédigé des bases pour faire la planification stratégique de l'organisation! 
On a aussi apprécié le paisible de la vie rurale ; les jeunes qui jouent au soccer dans les champs (en fait, qui jouaient au soccer, avant de connaître le Frisbee!);


... Les promenades à vélo à travers les champs, les rivières, et la bière Bia Saigon de fin de journée sur des chaises de plastique a l'extérieur de mini-commerces.


Après 3 semaines, on se dirige maintenant vers Dalat avec l'objectif de trouver une petite moto pour continuer notre chemin vers le Nord...

On vous en redonne des nouvelles!


lundi 16 mai 2016

Au diable le trajet linéaire.


Au mois d'août dernier, on se dirigeait vers le Portugal, a l'extrémité ouest de l'Europe. À partir de la, on s'est baladé en direction de l'Est. Après un passage à Istanbul, on a continué vers l'Est: l'Inde, puis la Thaïlande et le Laos; et hop, direction sud vers la Malaisie et l'Indonésie, en route vers l'Australie oú on pourra renflouer les coffres. 

Un plan si logique et bien tracé se devait d'être réécrit. Comme on n'a déjà pas respecté le plan initial (on devrait quand même être rendus en Argentine oú quelque part en Amérique du Sud à ce temps ci de l'année), on a plutôt décidé de réorienter notre trajet vers le Nord. L'Australie attendra: l'Asie du Sud Est à encore beaucoup à nous offrir! (On voulait aussi honorer notre engagement de retrouver nos fans au cours de ce voyage sans nous ruiner - à suivre en juillet prochain).

Alors on a fait un saut à Singapour oú on a pu jouer au Ultimate sur les terrains les plus scéniques...



Et on a retraversé la péninsule Malaisienne en faisant un tour à Melaka ...




Coach Lacombe en a aussi profité pour devenir une figure de l'ultimate reconnue mondialement en faisant une conférence sur le coaching après une pratique à KUala Lumpur...
(Merci à Martin Page pour l'accueil et l'opportunité!)


...enfin, Tout ça pour dire qu'on n'est ni en Australie, ni en Amérique du Sud, mais qu'aujourd'hui, ça adonne qu'on
est plutôt... au Vietnam.

Pour l'instant, on traverse les rivières de scooter comme des chefs et on profite des mets succulents que cette nation communiste a à nous offrir.



En somme, n'ayez crainte: tout va bien de notre côté! 

L'aventure continue.

jeudi 5 mai 2016

Challenge accepted: l'ascension du Gunung Rinjani


Après s'être fait refusé l'accès aux 4096 mètres du Mont Kinabalu à Bornéo, Mik avait gardé une certaine amertume. Il faut dire que lui et Alex s'étaient préparés mentalement à épater les guides et les émetteurs de permis avec leurs prouesses physiques pour réussir à les convaincre de leur capacité à atteindre le sommet et à rentrer à bon port en une journée seulement! Alex s'était méme magasiné une tuque "I love Justin Bieber" pour être bien au chaud en altitude: si c'est pas la preuve qu'il était convaincu qu'il s'y rendrait! (Ok, je romance un peu les choses ici, je CROIS qu'il n'a pas choisi la tuque JB au bout du compte).

Enfin, Mik était amer pis après 3 semaines à flâner et à nous délecter sur l'île de Bali, on était dus pour un p'tit défi! On a donc pris la direction du traversier pour nous rendre à Lombok, île indonésienne qui abrite un volcan majestueux de 3726m: le Guning Rinjani. Sur le traversier on rencontre deux Espagnols qui ont le même objectif  que nous, alors on a joint nos forces pour dénicher un guide et des porteurs pour nous mener à bon port. 

Pendant la balade en ferry de 4h, on a pu apercevoir des dauphins qui suivaient le bateau!

Comme pour bien d'autres montagnes dans les pays en développement, l'embauche d'un guide et de porteurs est fortement recommandée (si elle n'est pas obligatoire) parce que ça contribue à faire rouler l'économie de la région, entre autre. Comme c'est notre premier vrai trek: on n'a pas eu d'objections à engager des gens pour se détruire le dos à notre place lors de la montée! Après un peu de négociations sur la bouffe, le prix et les responsabilités environnementales de la compagnie, on était settés pour commencer l'aventure de 3 jours dès le lendemain!


Notre premier avant midi etait dédié à l'approche de la montagne: une balade agréable dans les champs, sous un soleil sans merci et avec une belle vue sur la montagne tapissée de verdure!


Par la suite, on a monté et monté pour arriver dans les nuages sous une humidité écrasante! Mik en a même profité pour tester le métier de porteur, à tirer 50 livres de vivres dans un baluchon en bambou. Ici, on ne juge pas: c'est peut être effectivement la MEILLEURE méthode de transport imaginable; une idée innovante par rapport aux sacs à dos portés par tous les randonneurs.


Au couché du soleil, on est enfin arrivés au camp de base à 2700 mètres, accueillis par le froid humide de l'altitude! Certains se serraient dans leurs bras et se félicitaient chaudement de leur accomplissement de la première journée aussitôt le campement atteint. On avait très froid, mais on etait aussi ben émus :)


Malgré que notre groupe de 4 jeunes en forme était très rapide par rapport aux autres, un contretemps nous avait fait prendre près de 2h de retard à la pause dîner: notre brûleur ne fonctionnait pas et les porteurs refusaient catégoriquement d'envisager une autre solution que de tenter de le réparer sur place! On etait découragés! On voyait les autres groupes arrivés après nous repartir le ventre plein alors qu'on attendait toujours, impuissants et impatients de continuer notre ascension. Comment des petits porteurs pourraient-ils réussir à réparer un four portable??? Chapeau à eux: ils ont réussi... Et tant mieux, c'était notre seule façon de nous nourrir pour les 3 prochains jours!


C'est donc alors que le soleil disparaissait qu'on a monté nos tentes rapidement pour nous y réfugier et enfiler des vêtements secs avant de nous emmitoufler dans des sacs de couchage doublés de polar: aaaaaaaaaah! Après un Nasi Goreng (riz frit indonésien-ne dites plus ces mots qui, dorénavant, nous lèvent le cœur!) coiffé d'un œuf frit (j'en ai aussi des frissons-je crois que j'en ai fait une overdose) qu'on s'est forcés à ingurgiter, on s'est tout de suite endormis...

Pour pas ben ben longtemps! 2h30AM: déjà le moment où on se mesure au sommet! On avale 2 toasts froides et on commence à monter au clair de lune...

Pis on monte. 

On n'entend que le vent glacial et le bruit de nos pas dans la cendre et la terre qui recouvrent l'ancien volcan. Chaque pas en avant nous fait reculer d'un demi-pas. On a le souffle court et on se concentre pour mettre un pied devant l'autre. 
C'est un moment magique. 
Et là, le soleil point à l'horizon.
On aperçoit le dessus des nuages qui forment un tapis de ouate autour de la montagne.


Et la, on inspire; on apprécie et on se dit: MERDE, J'SUIS ENCORE LOIN DU SOMMET!


Les 30 minutes suivantes ont été les plus dures: tout le monde ralentit le pas ou se trouve une crique pour prendre une pause, on enjambe des corps morts avec difficulté et détermination (oui, j'exagère un peu. En fait, on contourne ceux qui prennent des break, emmitouflés de la tête aux pieds, qui se soufflent dans les mains)... mais quelle satisfaction quand on arrive au bout!!!


On célèbre brièvement et on "glisse" jusqu'au camp de base rapidement: apres 6-7h de randonnée avec comme seul carburant 2 tranches de pain blanc et une poignée de biscuits: Mik (juste Mik, OK?) commence à être grincheux... et les pancakes aux bananes promis nous font saliver.

La vue, en descendant, est pas pire non plus... Mik en perd sa main.




Bien que l'objectif principal est relevé, ce n'est pas la fin de l'aventure! On vise à se rendre sur l'autre pic, de l'autre côté du cratère géant! On n'est qu'à la mi-chemin de notre trek, alors on remballe tout et on repart!


En chemin, on s'arrêtera au pied d'un volcan fumant et dans des bains thermaux naturels (Allelluia!!!)...


... et on atteindra finalement le prochain campement qu'à 17h, apres une loooooongue et satisfaisante journée !


Au 3e jour, on a descendu des rochers, ensuite traversé des montagnes vertes pour terminer la descente dans la jungle..

On a eu du fun, mais maudît qu'on avait mal partout...

Courbaturés de la tête aux pieds, on a décidé de nous reposer quelques jours sur une île de rêve a quelques minutes de Lombok: Gili Trawangan.


On s'est offerts le luxe (à bas prix) de la vie insulaire, à flâner dans les rues tranquilles animées par des carrioles et à faire du snorkeling directement à partir de la plage pour nager avec les tortues de mer et les poissons tropicaux.


On est ben.

 

Infos:
Rinjani: Toutes les compagnies offrent à peu près le même service, sauf quelques options "deluxe" beaucoup plus chères. Sinon, le prix va varier selon la grosseur du groupe, la capacité à négocier et les besoins de transport. 
Il est important de vérifier que tout l'équipement, l'eau et les repas sont inclus, et que la compagnie s'engage à respecter l'environnement et ramener tous les déchets produits. Vérifier aussi pour les transports et si besoin de bâtons. Les gens qu'on a rencontré ont payé 1 500 000 IDR en général (150$) pour 3j/2n. On a pu obtenir nos transports du port et jusqu'aux îles, avec une nuit supplémentaire en ville pour 140$ pp, en saison morte.
Gili T: Toujours en saison morte, on a pu se loger+déjeuner à 12$/nuit un peu plus au centre de l'île, chez Ricko homestay. On a mangé au marché de nuit et au Océan 2, qui offre un bar à salade avec tous les repas, qui demeurent parmi les moins chers de l'île (pour des plats occidentaux!).
À faire:
Il ne faut pas passer à côté des desserts de la pâtisserie à côté du Pearl Lounge!
On a aimé faire le tour de l'île et monter la colline pour avoir un point de vue.
Pour le snorkeling, on choisit n'importe quel Resto de bord de mer et ils surveillent nos choses apres qu'on ait mangé, quand on va dans la mer!
L'hostel Castle nous a laissés faire de l'escalade au dessus de sa piscine en échange d'un repas!