T'ois mois plus tard

Après un gros trimestre qui annonçait notre départ du continent européen, l'heure était au bilan! J'ai donc récapitulé notre expérience pour moi même et, pourquoi pas, j'en profite pour la partager.

Premièrement, en trois mois, on s'est promenés pas mal: on a exploré 21 villes dans 13 pays différents.

Lisbonne 

Madrid la propre

Barcelone aux différents visages; la ville, la plage et la montagne

Troyes (Champagne) 

Paris en famille

Alsace la vraie campagne

Luxembourg propre, opulent et tranquille

Munich le village Bavarois tout en musique et en bière

Berlin l'alternative

Amsterdam l'inclusive 

Bruxelles la grise

Prague

Vienne

Bratislava + Banska Stiavnika en Slovaquie l'abandonnée à son sort

Budapest

Athènes, Santorini ( mettons que c'est gros comme une ville), Meteora et Thessaloniki

Istanbul

J'avais un faible pour d'autres coins de pays, mais je me suis résignée à les garder pour une prochaine aventure pour mieux en profiter! 

On a rencontré 10 langages différents dans lesquels on essayait d'apprendre au moins quelques mots... Mais l'italien demeure notre langage préféré, suivi par le Grec où on y retrouve une musicalité similaire.

Tant qu'à décerner des palmes...

- Meteora serait ma plus belle escapade pour la sérénité naturelle des lieux qui en impose; 

- Amsterdam gagne des points spéciaux pour les vélos qui y font la loi, mais aussi pour le coin d'Italie qu'on y a découvert...

- La Grèce gagne la population la plus accueillante;

- Troyes en France pour l'expérience inoubliable, le dur labeur, la bouffe et les belles rencontres; 

- Budapest est ma plus belle du haut de ses belvédères; 

- Berlin est définitivement la plus curieuse et celle dont j'ai le plus apprécié découvrir l'histoire;

....... Et j'en passe........

3 mois, ça a aussi été 9 expériences de couchsurfing incroyables! On n'aurait jamais autant apprécié chacun des endroits visités sans ces rencontres extraordinaires! On a ...

- bu de la bière avec Justin à Munich; 

- joué au Frisbee avec Jen et Nico à Berlin; 

- vécu le sud Italien avec Margherita & Stefano à Amsterdam; 

- cueilli des raisins au son de Trance avec Camille... Avant de la retrouver à Bruxelles; 

- joué à un tournoi hors de l'ordinaire avec Angie à Vienne; 

- découvert avec Tomas des points de vue secrets à Bratislava; 

- fait la fête avec Ugur & friends a Istanbul-Europe et ;

- découvert la bouffe turque avec Selcen la chef et ses minets.

3 mois... Ça a été 4 voyages en train, 2 covoiturages Blablacar, 8 vols et beauuuuucoup d'autobus! (On a donc beauuuucoup joué à Battle Line et à Pandémie sur la tablette à Mik)

En 3 mois, on a passé 3 nuits dans des autobus, 2 nuits dans des aéroports, on a eu un visa de refusé et il nous est arrivé quelques bad lucks en Grèce, juste pour nous forger le caractère un peu.

Côté bagage, comment ça a été...

Alors que j'étais partie avec un sac à dos de 12 kilos, je continue ma route avec à peu près la même chose: soit 10-15 kilos (selon si on a tout notre linge chaud sur nous ou s'il est dans notre sac...). 

J'ai échangé mes bottes de marche  pour des petits souliers de "randonnée légère" qui sont un peu plus passe  partout (oui, sortir dans un pub en bottes de marche, c'est un peu moins commun en Europe...). Quoi que cette décision, je vais peut être la trouver moins hot une fois dans un trek en forêt en Asie, mais ça sera donc à réévaluer à ce moment là!

J'ai aussi échangé un roman terminé pour une nouvelle lecture dégotée aux Puces de st-ouen à Paris... Mais c'est pas un gros changement! Les trucs que je n'ai pas encore utilisés sont en très petit nombre (pour un total d'une livre à peu près...):

-une paire de pantalons en lin amenés pour l'Asie (à y repenser, peut être que c'était pas mon meilleur move de les mettre tout de suite dans mon sac!)

- du chasse moustique, un thermomètre. et des médicaments anti-paludéen... (idem...)

On a acheté  un sac de randonnée 40 litres pour renvoyer un de nos sacs de voyage 70L à Montréal avec les quelques trucs qu'on ne voulait plus (merci Catsi!). Mik avait renouvelé sa garde robe au décathlon, alors, évidement, il avait 2 fois trop de linge avec lui!

On a maintenant juste 1 gros sac à envoyer en soute (40L est le maximum accepté en cabine, on sauve donc beaucoup d'argent sur les frais de bagage avec les low costs (comme 15 euros la fois...)- on suggère de faire ça à tous ceux qui voyagent à 2!)

On a donc à peu près 12 kilos chacun encore, en contant nos spikes qui ont été bien utilisés après tout! On a quand même joué au Frisbee a Paris, Berlin, Munich, Vienne et Barcelone! (Et encore! C'est 12 kilos si on compte aussi aussi le poids des collations qu'on apporte (GENRE 8 KILOS): je continue à toujours avoir des réserves juste au cas tsais- eau, graines de chia, avoine, fruits séchés, noix, galettes salées, carottes, chocolat....... Et bien plus: on n'a jamais trop de collations han?) Pis avec tout ça on peut marcher pas mal longtemps avec toutes nos affaires (Beauchemin, j'ai bien appris de mon erreur à Milan quand on a voulu aller voir l'aquarium et qu'il fallait arrêter en chialant à chaque 5 minutes, pis que j'avais des bleus sur les hanches...). 

On s'est même habitués à marcher entre notre point d'arrivée dans une nouvelle ville pour nous rendre à notre logement (en général, si on doit marcher moins d'une heure). Ça nous permet d'avoir un premier feeling de la place et d'essayer un peu de bouffe de rue on the way.

Mes bons coups de bagage sont:

- un oreiller compressible: WOW on fait tellement de déplacements qu'elle est rentabilisée depuis longtemps: en avion, en bus, en couchsurfing quand notre hôte n'a pas assez d'oreillers...

- la tablette et le téléphone (Merci Anne!) autant pour réserver nos transport que nos hôtels, écrire à des couchsurfers que télécharger les maps des villes, trouver quoi faire et... Tout écrire: ça a toujours été à partir du petit téléphone (si vous trouvez des fautes, on va les attribuer à ça ok).

- Nos sleeping liners: des draps en synthétique qui nous servent autant en couchsurfing, que dans quelques auberges jeunesse, que quand on dort dans un aéroport...

- des gravol gingembre: j'ai le cœur sensible autant sur le ferry, qu'en avion et en autobus... Mieux vaut prévenir que guérir!

- Un loup! Un peu en ton honneur, Coss... Merci Émilie: je n'aurais jamais même pense porter ça avant d'en avoir un personnalisé!

- un full suit de combines ( leggings et chandail thermal) + 2 cotons ouatés (j'avais longtemps hésité) + un buff qui sert de cache-cou, tuque et bandeau: ça m'a presque tenu au chaud ! Il ne faut pas sous estimer le froid automnal en Europe ni le pouvoir des pelures de vêtements: quand il faisait froid, le trois quart du contenu de linge de mon sac, je l'avais sur le dos alors mon jugement est: non, j'en ai pas amené trop. (Merci Mel de m'avoir dit OUI quand je t'ai demandé si je devais amener un deuxième coton ouaté!): leggings sous les jeans; coupe vent par dessus coton ouaté par dessus coton ouaté par dessus chandail thermal par dessus manches longues par dessus t-shirt+ buff en guise de tuque+ buff 2 sous le foulard + gants+ bas de laine.

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On essaie d'envoyer 1-2 cartes postales quand on en a l'occasion alors si vous n'en avez pas encore reçu, ça viendra peut être! Sinon, Il faut nous écrire et nous commenter pis nous envoyer votre adresse tu' suite!

Dans le même ordre d'idée, C'est toujours un grand plaisir de recevoir vos longs messages! Je réalise ce que maman tu m'avais dit: quand vous receviez une lettre au Gabon je comprends très bien que c'était un gros événement et qu'il fallait se faire couler un bain à 2 pour apprécier chaque lettre à sa juste valeur!

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En trois mois, Mik est aussi devenu une moumoune en avion: lors de notre vol Paris-Munich, pendant l'approche pour l'atterrissage, le pilote a décidé, à quelques centaines de mètres du sol, que... Non, il allait remonter et ne pas atterrir tout en accélérant bruyamment sans aviser les pauvres voyageurs. Le passager derrière Mik continuant de pianoter sur son clavier d'ordinateur (ALORS QUE C'EST STRICTEMENT INTERDIT) a fait monter chez MIk un grand sentiment d'angoisse qu'il n'a pu réprimer. Il s'est alors tourné vers cet étranger pour le sommer de fermer son ordinateur, persuadé qu'il planifiait un acte réformiste (autocorrect- lire terroriste) avec notre avion. 

Maintenant, Mik essaie de se fermer les yeux le plus longtemps possible durant le vol pour taire son anxiété... Qui n'est pas calmée lorsque, la veille de notre vol suivant, un avion s'écrase en Égypte!  Enfin, il continue de se débrouiller très bien, tout comme lors de ses trois derniers vaccins (eh non, pas de syncope  avec jsais pas quoi Cath Lac! Je pense que ton fou rire inarretable quand il te l'as raconté à un peu joué dans sa tête!). (Comme j'ai dit qu'il se débrouillait très bien pour certaines choses, je vais taire sa réaction lors de notre rencontre avec les beaux Toros lors de notre randonnée à Meteora, mais je suis également prise d'un fou rire à chaque fois que je me remémore l'image - revoici la photo, en cadeau) 

En tous cas, trois mois, pour moi, c'est définitivement pas assez, encore! Oui, je continue de m'émerveiller devant chaque paysage et Oui, je m'étonne devant la bonté des gens qu'on rencontre (et aussi devant l'imbécillité de certains: sérieusement, qu'est-ce qui est difficile à comprendre dans le principe de la file d'attente, people?).

On apprécie les similitudes et les différences de chaque endroit qui se trouve sur notre chemin...

Mais ça nous permet d'apprécier aussi tout le beau et le bon qu'on a chez nous.

On savait qu'on avait un horaire très chargé en Europe, mais la, on sait aussi qu'on va plus prendre notre temps pour le futur si c'est possible. Je dis si c'est possible... C'est pas qu'on a ben ben des obligations t'sais, mais on essaie de voyager pour pas trop cher pour pas avoir à écourter notre voyage, alors on s'ajuste constamment en chemin!

La suite commence donc avec un deux semaines de bénévolat dans le désert du Rajasthan en Inde...

Et pour le reste, tout ce qu'on sait, c'est qu'on a un vol pour Bangkok le 14 décembre (visa indien oblige).

À suivre.

Istanbul à travers les mosquées

Istanbul.

5ème ville la plus peuplée au monde divisée par le Bosphore, qui sépare l'Europe de l'Asie. 

La ville de 15 millions de personnes se trouve donc étendue sur les 2 continents. 

Pour bien baigner dans la culture turque (et pour bien rentabiliser les 120$ de frais de visa déboursés pour y mettre le pied), on a décidé d'y passer 6 jours: 3 du côté Europe avec notre nouvel ami Ugur et ses 3 mousquetaires; 3 du côté Asie avec la charmante Selcen et ses 2 chatons.

Après une journée à marcher dans Taksim, Karakoi et la vieille ville, on réalise qu'à Istanbul, y'a du monde en tabarnouche. Difficile de se balader tranquillement dans le grand Bazaar, un des plus grands marchés couverts du monde! Les passants ne se gênent pas pour se frayer un chemin parmi les badauds; ça joue du coude pour avancer!

Le Grand Bazaar nous fait réaliser que c'est pas parce que Tu te caches les cheveux et le corps que tu n'as pas le droit d'être coquette! Les musulmanes portant le niqab s'extasiaient devant les foulards multicolores de différentes textures aux motifs variés. Notre hôte nous a même dit qu'une vendeuse du victoria's secret lui avait avoué que ce sont ces femmes voilées qui achetaient ses dessous les plus "naughty "! Il ne faut vraiment pas se fier aux apparences...

On découvre une multitude de mosquées partout à travers la ville et on entend, pour la première fois, la complainte magnifique qu'ils appellent prière résonnant à travers toute la ville, 5 fois par jour. Pas de doute, nous sommes en pays musulman!

On se dirige ensuite vers la maison de notre hote couchsurfing. A peine avons nous fait sa connaissance, qu'Ugur nous annonce que, ce soir, on sort! Tant pis pour nos 48 heures sans sommeil vraiment réparateur, on n'aura pas le choix de profiter de l'occasion!

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Le lendemain, on se dirige vers le parc de Bogazici universitesi pour quelques lancers de Frisbee qui se transformeront en une partie enlevante de 3h de Frisbee "hockey"!

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C'est le 15 novembre, anniversaire de nos 3 mois sur la route, que nous traversons une frontière imaginaire pour nous rendre en Asie. Rien de spécial de ce côté, sinon Selcen qui nous prépare de magnifiques déjeuners et qui nous accompagne dans nos sorties. Cette future diplomate rêve secrètement d'ouvrir un restaurant turc pour ses vieux jours... Et on vous conseille de vous y arrêter si vous passez par la: La cuisinière passionnée a un grand cœur!

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On ne pouvait pas passer par la Turquie sans tenter l'expérience du réel hammam turc! Bien Qu'on avait eu un avant goût en Jordanie il y a quelques années, on a cru que ça vaudrait le détour...

On se dirige donc vers Valide Atik Hamami en fin d'avant midi. On découvre   L'entrée du hammam au détour d'une petite ruelle et on s'y dirige, nonchalamment, mais un homme m'intercepte et m'empêche d'y entrer! Il me pointe vaguement vers la droite en me donnant des instructions en chinois (ok, en turc, mettons...) alors j'abandonne Mikael aux bons soins de ce  monsieur pour me diriger vers ce que je suppose être l'entrée des femmes. On m'y accueille aimablement avec toutes ces formules que je ne comprends pas et  je m'illumine quand j'aperçois "all services", que je pointe en souriant. On m'installe dans une petite salle privée pour que j'y laisse mes vêtements et y dépose  mes affaires, puis on m'apporte un châle et des sandales grandeur 5. C'était une bonne intention. (Elles m'arrivaient au milieu du pied...). Je sors de ma salle et j'attends 5 bonnes minutes sans voir personne. Je décide donc de descendre dans l'entrée en trèeeeeeees petite tenue pour avoir des instructions, un peu gênée comme j'avais opté pour le monokini, mais c'était bien la procédure (fiou!). On me dirige ensuite vers la grande salle d'une mosquée réaménagée  en spa où on m'indique  une petite enclave avec un robinet et un siège en me mimant de verser de l'eau dans le lavabo de marbre et de m'arroser avec le petit plat fournit. Ma guide m'amène ensuite dans le sauna vapeur en mimant qu'il fallait que je sue beaucoup, ici. Pis la, elle me montre une grande pierre de marbre octogonale en faisant mine de s'y coucher en s'assurant que j'aie bien compris, avant de me laisser à mon sort. J'observe les vieilles dames autour de moi qui s'arrosent, alors je les imite en bonne élève. Je vais ensuite passer un bon 20 minutes dans le sauna pour me ramollir. J'attends qu'on vienne me chercher pour mes "all services", mais la... j'ai trop chaud alors je retourne m'arroser au petit bol à l'eau froide. C'est long. Je vais me coucher au milieu de la pièce. C'est ben beau tout ça, mais non, c'est pas si cofortable, le marbre. Je fais différents allers retours entre mon bol pis le sauna, mais là, au moins 45 minutes plus tard, je me dis que ça doit être ça qui est ca! Je me résigne et me dirige vers la sortie, penaude. Dans le couloir, une dame m'aperçoit et me crie quelque chose. Je la suis dans une petite pièce qui s'avère être la salle de soins! Une dame m'étend donc sur un lit en céramique et on commence à me frotter avec un gant de crin, très très fort. Elle réussit à baragouiner:  "first time turkish?" Et quand j'acquiesce, elle se met à chanter de sa voix grave qui résonne dans toute la mosquée. Sa collègue sourit en m'informant: "turkish music!". 

Après le décapage de tout le corps, c'est le doux massage à la mousse, tellement aérien et délicat que c'en était sensuel! J'ai sourit tout du long: A + pour l'expérience Hammam Turc! Pour ce qui est d'Istanbul, c'était bien pour voir l'islam à l'œuvre, mais... Extraordinaire? Baaaaaah....... Pas notre coup de cœur malgré les belles rencontres!

... Delta, Phi, Iota, mu. (Grèce, la suite)

Séduits par la Grèce (voir autre post grec), on y est restés plusieurs jours et on l'a un peu mieux explorée que nos autres destinations. Après plusieurs jours dans la capitale, on partait pour un court séjour à Meteora (post à venir) puisqu'on tenait bien à être présents à Athènes  pour les exploits de François au marathon de Marathon!

Cette rencontre nous a fait un grand bien, et on a pu se gâter d'un festin grec et d'une magnifique vue sur l'acropole depuis l'hôtel de François.

2 jours plus tôt, pendant qu'on faisait nos randonnées dans la cité rocheuse Meteora, Mik s'est convaincu qu'il allait également faire le marathon en hommage à tous ces entraînements pré-marathon qu'il avait fait avec François à Paris. Il a vécu un grand désarroi quand il n'a pas pu s'y inscrire, si bien qu'au lendemain, il partait avec une carte et une bouteille d'eau pour faire 42km sur la route mythique du premier marathon de tous les temps.

La soirée même, nous partions cers l'aéroport pour vivre l'expérience des îles grecques! Avec des billets à 20 euros l'aller-retour, on n'allait certainement pas passer notre tour! On s'était aussi convaincus que la meilleure façon de ne pas manquer notre vol était, plutôt que de se réveiller à 3h du matin, de dormir à l'aéroport... 

Ce que nous fimes alors, non sans déplaisir!

On est donc arrivés dans une Santorini hors-saison à 7h45 am avec nos sacs à dos après une mauvaise nuit très courte!. Notre plan était de traverser l'île et de marcher de Fira jusqu'à Oia... Alors on est partis!

6 heures plus tard, nos yeux s'étaient bien régalés et Mik trouvait qu'il avait un peu exagéré la marche de récupération post-marathon...

On a donc pris le chemin de notre hotel en autobus, impatients de poser nos fesses après une bonne douche!

On est arrivés à Perissa, au sud de l'île, au soleil couchant. Perissa est reconnue pour ses plages et c'est donc, en hiver, un village très calme... 

Et c'est là que ça s'est compliqué.

Bon. Oui, c'est la saison morte... Ok, les rues la bas, elles n'ont pas de nom... Mais malgré qu'on avait toutes les instructions en main, 1h30 plus tard, dans le noir, après avoir cogné à toutes les portes de ce trou perdu et interpellé différents passants qui nous dirigeaient grossièrement vers les petites routes sombres de campagne, on cherchait encore notre hotel. On a fini par le trouver (100m du centre ville mon œil!) avec l'aide du voisin de la place (on ne pouvait plus vraiment se tromper la...) et on ouvre la clôture grinçante d'un bâtiment plongé dans la pénombre. La piscine est vide. Les portes sont toutes fermées. Personne ne répond....

J'ouvre quelques portes qui ne sont pas barrées et j'y trouve des entrepôts de chaises et de ventilateurs...

C'est sombre, entouré de chiens agressifs et on gèle... Mik se pisse dessus (ici, j'exagère pour donner du tonus à mon histoire)...

Ce ne sera pas aujourd'hui qu'on vivra l'expérience de squatter un bâtiment abandonné! On repart donc vers la ville pour finalement trouver un hotel encore ouvert qui accepte de nous louer pour la nuit. Fiou.

Malgré la beauté et la tranquillité de la plage noire (c'est des reliques du volcan qui constitue Santorini)....

 On garde une petite rancune envers Perissa, alors on se dirige dès le matin vers Pyrgos. 

Une autre belle randonnée qui nous amene à explorer les fameux champs de vignes de Santorini et à une belle expérience de dégustation des produits locaux!

Ensuite... Le retour à l'aéroport direction Thessaloniki, dans la région De la Macédoine au Nord de la Grèce. On y atterrit passé minuit alors, notre idée? Une autre nuit parfaite sur les bancs confortables de cet aéroport! 

Au matin, bonne nouvelle: les autobus sont en grève! Ça nous prendra donc 2h30 pour qu'il y en ait un qui daigne récupérer les pauvres voyageurs qui veulent se rendre au centre ville! On réussit à se rendre à la station de bus internationale à plusieurs kilomètres de la ville pour acheter nos billets de bus pour la nuit prochaine vers Istanbul avant d'aller jeter un coup d'œil à la ville. Il est 12h; Départ à 22h ce soir.

Après avoir bu et mangé, on est bien fiers de nous: on n'a plus un seul Euro comme on quitte le pays très bientôt.

20h30, on se dirige vers notre point de rendez vous pour la navette qui nous amènera à la station de bus à 21h.

Bon point de RV, pas de navette... Pas de problème... Hey les grecs sont peut être un peuple en retard han!... On s'en convainc Jusqu'à 21h15: heure de panique: bus international à 1h30 à pied; bus de ville en grève et pas un seul centime pour payer le taxi.

Solution 1: on interpelle 5 taxis, mais pas moyen de payer avec la carte.

Solution 2: comme j'avais fait écrire l'heure et le point de rendez vous de la navette sur ma carte pour être vraiiiiiment suuuuure, je demande à un citoyen de confirmer que je suis au bon endroit: oui.

Solution 3: je demande à une fille si elle peut appeler le # de téléphone affiché sur nos billets d'autobus. Pas de réponse.

Solution 4: 21h25. Viiiiiite on a le temps de se rendre si on court!!!!!

Solution 5: 21h40. En sueurs. On n'y arrivera jamais en courant. Mik a déjà abandonné, la, loin derrière. J'interpelle un taxi. Je lui explique la situation, suppliante. Je me rappelle que j'ai de l'argent canadien/américain en quelque part et je lui propose. C'est entendu pour 5$!!! Il n'a pas accepté mes dollars canadiens pensant que c'était pour le Monopoly, mais je trouve 5USD. Il est content et raconte notre histoire en grec au téléphone en conduisant. On arrive à temps. Je lui envoie des baisers volants. Y paraît qu'on avait manqué la navette à 21h pile. Qu'ils aillent se faire foutre.

La, on est en route vers la Turquie.

Notre relation avec toi, la Grèce, avait pourtant si bien commencé...

Alpha, Pi, Omega, Bêta, Gamma, téta (Grèce 1 de 2)

En Grèce, j'ai pu reconnaître tous ces signes mathématiques utilisés dans mes cours d'économétrie! J'étais donc déjà un peu en terrain connu, comme...

FAUX!

La Grèce a, de loin, exploooooosé mes attentes! Juste en arrivant à Athènes, j'ai été bouche bée par les montagnes, la verdure, la mer au loin, les couchers de soleil émouvants et... les Grecs!

Les gens! WOW! Les grecs sont, au même titre que les italiens selon notre expérience, des personnes tellement attentionnées, soucieuses de ton bien être et chaleureuses.

On s'est fait amis avec un fruitier au marché central, qui nous a fait goûté ses clémentines (qu'il a épluchées) et ses poires (évidement pelées et coupées devant nous) en plus de nous donner des bananes pour la route. En chemin nous sommes aussi passés devant un monsieur qui avait son petit stand de sandwichs qui a fait asseoir Mikael pour lui parler: " Come here. Sit my friend. Where are you from?....." On est repartis sans lui prendre de sandwichs a 1€, mais on est certainement revenus le lendemain pour dîner! Il se rappelait que je ne mangeais pas de viande et m'a même dit que la prochaine fois qu'on revient, il nous accompagnera au marché pour aller chercher du fromage spécial grec a griller pour ajouter à mon sandwich!

Parlant de marché central, j'y ai vu la plus longue allée d'animaux morts de ma vie! 

Des dizaines ( centaines?) de stands de bouchers qui hachent des carcasses d'animaux (avec des petits bouts de chair et d'os qui revolent partout, bien sûr)... J'ai pas pu m'empêcher de recouvrir mon nez avec mon foulard et d'accélérer le pas jusqu'à, enfin, les marchands d'épices!

Mais Athènes, c'est pas juste des animaux morts! Y'en a pas mal de vivants aussi:

Les chats sont partout! Surtout dans les ruines qui parsèment toute la ville... Pour voir l'ampleur du mariage entre la ville et les ruines, on a monté toutes les montagnes qui l'entourent, même les montagnes qui n'en sont pas. (en voyant au loin notre objectif de l'apres-midi) "shit Mik. J'pense qu'on n'a pas monté la bonne montagne..."

La bonne nouvelle, c'est que ca a l'air gros, mais qu'en 20 minutes, on est au top avec une vue 360•sur la ville! Pis qu'on n'a meme pas raté le coucher de soleil malgré notre ... Euh... Détour par la colline d'à côté.

On a eu notre bapteme de la ligue des champions (soccer) au stade de l'Olympiakos VS le Dynamo de Zagreb. (Voir vidéo posté sur Facebook concernant la cérémonie d'ouverture!) Le ptit gars etait ben ben content du but dans les quelques minutes de la fin qui a donné la victoire aux rouges! 

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La Grèce : À suivre...

En attendant, je vous gâte  d'une vue sur Athenes avec, en son centre, la "bonne" montagne (on avait d'abord monté le p'tit  tas vert a sa gauche) et a droite: le Parthenon et l'Acropolis!