dimanche 8 novembre 2015

Bratislava (Slovaquie) la fracturée


Pour plusieurs, Bratislava est une ville insipide, dangereuse et sans avenir, à l'image des représentations qu'elle reçoit dans les films tels qu'Eurotrip ou encore Hostel. Pour ma part, la Slovaquie me fait penser à 2010 et aux succès des canadiens de Montréal en série avec Jaroslav Halak. D'ailleurs, le hockey est le sport national... A se demander pourquoi alors pas plus de joueurs jouent dans le circuit Betman... Probablement puisque la capitale abrite moins de 500 000 citoyens. 
Sur un ton moins sportif, Bratislava détient quelques cachets, et ceux-ci sont rapidement visibles et faciles d'accès. 



En 24h, vous faites le tour de la ville. D'ailleurs, il est difficile pour la capitale de savoir le nombre réel de touristes étant donné le grand nombre de stop and go de la part de touristes provenant de Vienne. Il faut se rappeler que dans le blog précédent, on parle d'un trajet en bus ou en bateau entre les deux villes qui dure moins d'une heure. Et pourquoi 24h plutôt qu'une journée? Selon les dires des autrichiens rencontrés, Bratislava est leur endroit d'excellence pour les partys dû au faible coût des consommations. Mais, revenons à notre histoire.



En arrivant, votre première réaction sera de contempler un magnifique château surplombant la ville. Puis, vous remarquerez un pont assez récent sur lequel on a installé une soucoupe volante avec un restaurant panoramique à l'intérieur. Pourquoi une soucoupe? Certains diront pour faire compétition aux éoliennes de l'Autriche qu'on voit les lumières rouges flashées lors de la tombée de la nuit.



À notre sortie d'autobus, nous nous sommes dirigés vers l'ancienne ville, un endroit charmant où se promener. C'est leur quartier touristique, et donc attention aux prix. Par contre, nous avons trouvé une très belle microbrasserie qui s'apparente grandement au Siboire de Sherbrooke : fut en cuivre, serveur en chemise brune, des plats faciles à manger et typique et d'excellentes bières, dont leur spécialité qui est le fruit d'étude à long terme entre les clients de la place et la brasserie. Une belle fierté pour la région.



Arrivée en soirée, on rejoint notre hôte Tomas et il nous amène sur 3 belvédères différents, dont un en nature et très secret (on aime ça). On apprend à le connaître via un magnifique salon de thé (Félix Neuman aurait adoré) puisque Tomas, bien qu'il possède des bouteilles de TOUTES les grandes marques de whiskys, ne boit plus depuis 2 mois par défi de demeurer sobre pour les 2 prochains mois encore. Il nous dit qu'il est depuis peu copropriétaire de sa compagnie et qu'il s'est inscrit dernièrement sur couchsurfing puisqu'il a fait un voyage récemment et il souhaite récidiver suite à tous les acquis qu'il a fait. Pour nous, avoir la chance d'être à ses côtés pour découvrir la ville est une chance en or.



Lorsqu'il nous demande notre itinéraire, nous lui demandons s'il aurait des conseils pour nous puisque nous avons une journée de libre (une seule sur un an :)) et que nous aimerions sortir des sentiers battus. Il nous propose un aller-retour à Banska Stiavnica, ville la plus belle de la Slovaquie selon ses dires. On loue donc une voiture et prenons la direction de Banska. 


Banska Stiavnica
Cette ville minière en hauteur a relancé son économie autour du tourisme et du ski (à l'image de Murdochville). Par contre, les vestiges du passé sont encore bien présents, comme l'ornement à l'entrée de la ville qui, par le passé, a glissé sur plus de 4 mètres en 50 ans et surtout Calvarie, cité construite par des fonds privés avec pour objectif de reproduire les étapes de la vie de Jésus afin de rapprocher la religion catholique des miniers.



Même  si la ville ne compte plus beaucoup d'habitants aujourd'hui, il faut se rappeler que c'était un pôle dans l'industrie minière et que plusieurs écoles de miniers y étaient à une certaine époque. Ayant été à Jérusalem et Banska, si on avait à choisir où comprendre l'histoire de Jésus, on doit avouer que la tranquillité et la nature de Banska l'emporteraient.


Afin de s'imprégner de la ville, on sillonne les châteaux, parcourt les petites rues et nous faisons une petite visite guidée (en slovaque) par un ex-minier dans l'une des anciennes mines de la ville. Pas facile à cette époque, j'en suis certain.



L'identité de Bratislava
En 2 jours, notre couverture à pied de Bratislava nous a permis de voir à quel point cette ville tarde à se relever du communisme. Contrairement aux autres villes d'Europe, Bratislava n'a pas imposé de limites concernant les hauteurs des bâtiments (a Budapest aucun bâtiment ne peut être plus grand que l'église saint-Stevens ou encore le parlement) ou encore leur matériau. Résultat: le moderne qui témoigne de manque de fond et d'originalité fait compétition au vieux qui lui est délabré. Ouch, vous nous direz. Sur les bâtiments, il y a de nombreux tags, mais pas des jolies... c'est assez déprimant pour les citoyens.



Bratislava en bref
Alors pourquoi y aller? Parce que le peuple est fier de ses petites victoires, de sa relance économique qui tarde mais qui saura arriver, de ses promenades sur les berges, de la tranquillité de son old Town mais surtout pour comparer et comprendre l'effet du communisme sur un territoire qui n'a jamais eu pour avantage de se séparer de la République Tchèque (en 1993). 


2 commentaires:

  1. En lisant votre blogue ce matin, je me suis dit, mais bon sang, on va devoir avoir des millions d'apéro et de souper à votre retour pour tout entendre vos histoires de vive voix!!!! :) Vous me manquez les amis! X

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